Une importation illégale est à l’origine du foyer de rage

Après la France en 2004, la Belgique est à son tour touchée par un foyer de rage. L’institut Pasteur de Bruxelles et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) ont en effet confirmé le cas de rage suspecté chez un chiot, à Beersel. L’animal a été euthanasié le 20 octobre dernier, à la suite de symptômes évocateurs de la maladie. Une importation illégale à partir du Maroc est à l’origine de ce foyer en Belgique, pays déclaré officiellement indemne depuis 2001 et où la dernière campagne de vaccination remonte à 2003.

Un enchaînement de faits surprenants est à l’origine du foyer

Le chiot, présenté à l’âge de quatre semaines à un vétérinaire marocain dans le but de le ramener en Belgique, n’a pu être vacciné en raison de son âge, mais le praticien a toutefois délivré un certificat sanitaire. Aucun contrôle n’a été réalisé par les douanes, ni au départ du Maroc ni à l’arrivée en Belgique. Le chien est donc entré illégalement dans ce pays, alors qu’un animal importé dans l’Union européenne en provenance d’un pays tiers atteint de rage doit obligatoirement être identifié avec une puce électronique et avoir subi un contrôle sérologique de détection des anticorps antirabiques. En outre, le vétérinaire belge qui a reçu le chien pour sa première visite n’a pas signalé cette illégalité auprès des services compétents.

Les populations de Beersel et des communes avoisinantes (dans un rayon de 5 km) ont été informées par voie postale de la situation. Des affiches sont également placardées dans les rues. Une enquête épidémiologique est en cours pour identifier les personnes qui ont pu entrer en contact, par le biais ou non de leur animal, avec le chien enragé. Ce dernier a notamment fréquenté, avant l’apparition des symptômes, un parc et un terrain de sport. Trente-six chiens sont aujourd’hui suspectés d’être entrés en contact avec lui. Ils seront vaccinés et surveillés pendant six mois.