Un top ten des mauvais prélèvements envoyés au laboratoire est présenté à l’IPVS - La Semaine Vétérinaire n° 1289 du 02/11/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1289 du 02/11/2007

Analyses et diagnostic

Formation continue

FILIÈRES

Auteur(s) : Patrick Pommier

Lors des dernières rencontres porcines de Saint-Malo(1), notre confrère Hervé Morvan a rappelé la nécessité d’envoyer des prélèvements de qualité au laboratoire de diagnostic, faute de quoi du temps et de l’argent risquent fort d’être dépensés en pure perte.

Il est intéressant d’évoquer à ce sujet la communication présentée par ses collègues Nadia Ammena et Louis Morel, du laboratoire départemental d’analyses des Côtes-d’Armor (LDA 22), et par Guy-Pierre Martineau, professeur de pathologie du bétail et des animaux de basse-cour à l’école de Toulouse, lors du dernier congrès de l’International Pig Veterinary Society (IPVS)(2). Il s’agit en quelque sorte du top ten des mauvais prélèvements envoyés au laboratoire.

Ces derniers peuvent être classés en trois catégories : le prélèvement inapproprié, le conditionnement inapproprié et le transport inapproprié. Dans la première catégorie, sont ainsi recensés :

- les échantillons qui proviennent d’animaux traités aux antibiotiques et destinés à des recherches bactériologiques : c’est la raison pour laquelle la présence d’inhibiteurs est recherchée dans le rein, seule leur absence pouvant assurer la fiabilité d’un résultat négatif ;

- l’échantillon issu de lésions trop avancées : le sacrifice d’un animal chétif est certes tentant, ne serait-ce qu’en termes économiques, mais il est souvent sans grande signification pour l’extrapolation des résultats ;

- le choix d’un mauvais organe (ou d’un seul organe en cas de suspicion de septicémie) : l’envoi d’un poumon de porc pour une recherche de Streptococcus suis semble ainsi faire partie des grands classiques.

La deuxième catégorie de dysfonctionnements est la plus fournie, avec :

- l’empaquetage en dépit du bon sens : la présence dans un même sac en plastique d’un poumon, d’un rein et d’un fragment d’intestin, etc. ;

- l’absence d’identification ou sa variante, la mauvaise identification : bien entendu inévitable quand des prélèvements issus d’animaux différents sont mélangés dans un même conditionnement, par exemple ;

- l’envoi d’un fragment intestinal destiné à une analyse histologique dans un sac en plastique : l’échantillon est alors totalement inutilisable ;

- l’envoi d’une portion d’encéphale dans un sac en plastique : même si cet organe est moins sensible à la lyse post-mortem que l’intestin, il s’agit d’un tissu particulièrement fragile lorsqu’il est manipulé sans précautions ;

- les échantillons “fixés” dans du sérum physiologique au lieu de formol : l’intérêt, voire la faisabilité des analyses histologiques est alors plus que douteuse.

80 % des dysfonctionnements seraient le fait de 20 % des vétérinaires

En dernier lieu, parmi les conditions de transport inappropriées, peuvent être citées :

- des conditions physiques d’expédition inadaptées : tissus à température ambiante, échantillons sanguins congelés (et donc promis à l’hémolyse), tissus destinés à l’histologie et congelés, prélèvements fixés dans le formol pour une demande d’analyse par PCR, etc. ;

- la remise à La Poste ou au transporteur le vendredi : à éviter, car les analyses ne peuvent alors être mises en œuvre que le lundi.

D’après les auteurs, 80 % de ces dysfonctionnements seraient le fait de 20 % des vétérinaires. Globalement, ils restent étonnamment nombreux, alors que les bonnes pratiques en la matière sont ressassées depuis des années et disponibles dans n’importe quel ouvrage de base. Toujours est-il qu’ils sont aujourd’hui encore à l’origine de fréquentes incompréhensions et frustrations, tant pour les vétérinaires prescripteurs que pour le personnel de laboratoire.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1285 du 5/10/2007 en page 24.

  • (2) N. Ammena, L. Morel et G.-P. Martineau : « Sending samples process to the diagnostic laboratory : reflect of non-compliance », proceedings du 19e congrès de l’IPVS, 2006, n° 2, p. 575.

  • (3) Source : Agri US Analyse, n° 138, juillet/août 2007.

Enquête outre-Atlantique

Les Américains veulent savoir d'où viennent leurs aliments

La majorité des Américains sont favorables à l’indication du pays d’origine sur les étiquettes des produits alimentaires, selon deux récents sondages. D’après les résultats de la première enquête(3), réalisée par Consumer Reports et rendue publique le 12 juillet dernier, 92 % des personnes interrogées estiment qu’il faudrait identifier la provenance des produits importés. Selon l’autre étude, effectuée par Zogby International et publiée le 9 août, 94 % des Américains pensent qu’ils ont le droit de connaître l’origine de leur nourriture. Elle révèle en outre que l’indication du pays d’origine permettrait de choisir ses aliments de manière « plus sûre » sur le plan sanitaire pour neuf personnes sur dix.

Nathalie Devos
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