Listeria spp. est détectée quatre fois plus souvent dans les ensilages au pH élevé

Une étude espagnole⁽¹⁾, menée dans des troupeaux bovins laitiers de Galice (Espagne), vise à déterminer la prévalence de Listeria spp. dans le lait de tank. L’objectif des chercheurs est d’identifier les pratiques d’élevage associées à la présence de la bactérie, ainsi que ses incidences sur la qualité du lait. Une centaine d’exploitations sont l’objet de l’expérimentation. L’analyse porte sur le lait de tank (98 fermes), sur des prélèvements fécaux issus de vaches en lactation (97 fermes) et sur des échantillons d’ensilage (83 fermes). Listeria monocytogenes est identifiée respectivement dans 6,1 %, 9,3 % et 6 % de ces prélèvements. Des analyses statistiques confirment le lien entre un ensilage de mauvaise qualité (pH élevé) et la présence de Listeria spp. (29,5 % versus 6,2 % pour des pH respectivement supérieurs ou inférieurs à 4,5). En outre, l’étude montre une présence de la bactérie plus fréquente lorsqu’un système de traite entravée est utilisé (28,6 %) par rapport à une salle de traite (10 %).

L. monocytogenes est une bactérie saprophyte à Gram positif, largement répandue dans la nature. Responsable d’infections sporadiques sévères chez l’homme et les animaux, elle est invasive, capable de traverser le placenta et de pénétrer le système nerveux central (méningo-encéphalites). Il s’agit également d’une bactérie intracellulaire facultative, capable de survivre et de croître à l’intérieur de la plupart des cellules de l’hôte infecté.

• (1) M. J. Vilar et coll. : « Prevalence of and risk factors for Listeria species on dairy farms », Journal of dairy science, 2007, n° 90, pp. 5083-5088.