Après un épisode clinique, le portage des mycoplasmes pathogènes est plus élevé - La Semaine Vétérinaire n° 1287 du 19/10/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1287 du 19/10/2007

Conduits auditifs des caprins

Formation continue

RURALE

Auteur(s) : C. B.-C.

Le portage des mycoplasmes pathogènes dans les conduits auditifs externes des chèvres est statistiquement plus élevé dans les troupeaux qui ont connu un épisode de mycoplasmose que dans ceux qui n’en n’ont pas subi. L’odds ratio est égal à 5,54 avec un intervalle de confiance compris à 95 % entre 3,19 et 9,62. Ce lien est mis en évidence dans une récente enquête menée dans 15 troupeaux caprins de la région Poitou-Charentes(1). 11 troupeaux ont présenté des signes cliniques de mycoplasmose et des mycoplasmes ont été identifiés au cours des trois dernières années (type A). Dans les 4 autres troupeaux, aucun signe clinique n’est observé et aucun mycoplasme n’a été isolé au cours des cinq dernières années (type B). Dans chaque troupeau, les deux oreilles de 20 chèvres cliniquement saines font l’objet d’un écouvillonnage.

La prévalence intratroupeau d’oreilles positives varie de 0 à 83 %. Les mycoplasmes sont retrouvés dans les oreilles de 66 % des chèvres. La moitié d’entre elles en hébergent dans une seule oreille, l’autre moitié dans les deux. Prépondérant, Mycoplasma mycoïdes subspecies mycoïdes LC représente 32 % des mycoplasmes identifiés. Les autres mycoplasmes pathogènes, Mycoplasma capricolum subspecies capricolum, Mycoplasma putrefaciens et Mycoplasma agalactiae, sont également isolés, seuls ou en association avec d’autres. Les espèces non pathogènes Mycoplasma yeatsii et Mycoplasma cottewii sont aussi trouvées seules et en association dans 30 % des échantillons.

La défense immunitaire moins efficace du conduit auditif favoriserait la persistance du portage. En outre, les propriétés osmotiques du cerumen accumulé dans les conduits auditifs externes des chèvres aiderait à la survie des mycoplasmes.

L’auteur pointe l’intérêt d’une étude moléculaire des souches de mycoplasmes responsables des cas cliniques et de celles présentes dans les oreilles. Elle permettrait de vérifier si les souches responsables d’épisodes cliniques possèdent des marqueurs moléculaires particuliers qui pourraient être des facteurs de pathogénicité.

  • (1) Pascale Mercier et coll. : « Prevalence of mycoplasmas in external ear of goats : influence of the sanitary status of the herd », Small Ruminant research, 2007, n° 73, pp. 296-299.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr