Travailler à l’étranger séduit une majorité de confrères et de consœurs internautes - La Semaine Vétérinaire n° 1286 du 12/10/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1286 du 12/10/2007

Entre nous

QU'EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Partir à l’étranger, cela a du bon. La quasi-totalité des confrères et consœurs qui ont effectué un stage ou vécu une expérience professionnelle à l’étranger ne le regrettent pas, selon les résultats d’un sondage mis en ligne sur le site Planete-vet. Un peu moins de la moitié des votants ont bénéficié de cette expérience. Un tiers n’ont pas franchi le pas, mais l’aurait souhaité. Le bénéfice d’un séjour à l’étranger est d’abord linguistique. 96 % des étudiants qui ont participé au programme de mobilité Erasmus possèdent un bon niveau dans deux langues et 75 % dans trois, selon une enquête européenne(1). L’enrichissement professionnel est un autre atout. En effet, un séjour à l’étranger permet d’être confronté à d’autres techniques, à des manières différentes d’appréhender les cas cliniques, de prendre du recul et d’affûter l’esprit critique vis-à-vis des différents enseignements dispensés. « Sans ce stage, je n’aurais pas obtenu la place professionnelle en or que j’occupe actuellement », témoigne ainsi une consœur.

Les écoles encouragent la mobilité, puisque les futurs diplômés vétérinaires suivront désormais, dans le cadre du nouveau cursus, sept ans d’études, dont cinq à l’école avec obligatoirement un séjour à l’étranger. Il se déroulera lors d’un stage (en université ou dans le privé) ou d’une formation (qui allie théorie et pratique dans un établissement d’enseignement supérieur)(2). Plus globalement, les deux programmes européens de mobilité Erasmus et Léonardo offrent depuis plusieurs années la possibilité aux étudiants de quitter l’Hexagone pour plusieurs semaines, voire quelques mois. Plus de deux cent quarante mille élèves français ont ainsi bénéficié du programme Erasmus depuis sa création, il y a vingt ans.

C’est un atout dans la carrière d’un salarié que de bénéficier d’une expérience professionnelle à l’étranger, notamment dans le cadre d’entreprises d’envergure mondiale. Ce thème a été évoqué lors d’une réunion du Club vétérinaires et entreprises (CVE), le 26 septembre dernier(3). Selon les intervenants, les principaux critères de réussite de l’expatriation sont professionnels (performance, accomplissement de la mission), mais aussi personnels (adaptation à l’environnement et satisfaction). Et le retour doit se préparer au moins aussi bien que le départ.

  • (1) Enquête Ecotec, 2006.

  • (2) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1284 du 28/9/2007, en pp. 24-27.

  • (3) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1285 du 5/10/2007, en page 18.

réactions Internet

S’affranchir des cursus classiques

Actuellement, les formations à l’étranger n’entrent pas dans le calcul des points de formation. Mais je pense qu’il faut parfois s’affranchir des cursus classiques de formation si le bénéfice retiré est plus important. Ceci est valable même à quarante ou cinquante ans, et pas seulement à la sortie de l’école vétérinaire.

Mon expérience à l’étranger a consisté en un stage d’une durée d’une semaine dans une clinique vétérinaire britannique utilisant différentes techniques de rééducation fonctionnelle (kinésithérapie, hydrothérapie, etc.). La découverte du matériel nécessaire, des protocoles, des bénéfices et des limites ne pouvait être faite que dans une structure existante, donc à l’étranger.

Denis Veillith

Soins sans limite en Angleterre

Je travaille depuis deux ans en Angleterre, où la plupart des animaux de compagnie sont assurés… De ce fait, les propriétaires nous donnent “carte blanche” lorsque des soins lourds sont nécessaires, car ils ne sont pas limités par l’aspect financier.

Isabelle Goujon
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