Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…

« La suppression des Cerfas fait partie des mesures prises dans le cadre de la politique gouvernementale de simplification des procédures administratives lancée en 2006 », nous déclare la DGAL⁽¹⁾, dans la presse vétérinaire, pour justifier la mise en place des vignettes à coller sur les passeports ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est tout le charme de l’exception culturelle de l’administration à la française qui a servi de muse à Tristan Bernard ou François de Closet, en passant par Les Grosses têtes.

Face à la complexité de la mise en place du décret prescription-délivrance, en particulier en canine, devant le scepticisme de nos confrères et selon des sources bien informées, comme dirait Coluche, il se pourrait que des contrôles soient effectués par l’administration à partir de la fin de l’année prochaine. Si ce sont les mêmes qui ont contrôlé l’application de la loi de 1975 sur la pharmacie vétérinaire, j’entends déjà hurler de rire dans les officines où sont délivrés, sans examen clinique et encore moins ordonnance, vaccins, anti-inflammatoires et autres antibiotiques, et où sont substitués aux spécialités vétérinaires, dont la TVA est de 19,6 %, des génériques humains à 2,2 % de TVA (vive la cascade !). Pendant ce temps, j’irai procéder à l’examen clinique de chattes errantes et sauvages dans le but de prescrire et de délivrer une pilule contraceptive exonérée. Au fait, mon examen clinique devra-t-il comporter un frottis vaginal et une échographie utérine ?

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1284 du 28/9/2007 en page 7.