Teresa Muñoz, une consœur espagnole (Madrid, 2006)
Éclairage
INTERNATIONAL
Auteur(s) : C. N.
Teresa Muñoz a terminé ses études à l’université de médecine vétérinaire de Madrid l’an dernier. Au cours de ses années de formation, elle a participé à l’échange Erasmus et y a fait l’équivalent du D2-D3 à l’ENVL.
Il y a trop d’universités de médecine vétérinaire en Espagne et trop d’étudiants dans chacune d’elles. L’enseignement reste théorique et les rares cours pratiques sont submergés, ce qui nuit à leur qualité.
L’enseignement que nous recevons nous permet malgré tout d’être bien préparés à la vie professionnelle. D’ailleurs, beaucoup de vétérinaires espagnols travaillent dans d’autres pays, en Angleterre et en France notamment. Le surnombre de jeunes diplômés, plus que la qualité de l’enseignement pratique, rend difficile la recherche d’un travail avec un salaire ou des horaires convenables.
Je travaillais dans une clinique pour petits animaux à Madrid. Le vétérinaire qui m’a embauchée possédait, avec sa femme, trois cliniques dans la capitale. Au début, comme je manquais d’expérience, ils m’ont formée, puis j’ai rapidement pris en charge des consultations, surtout vaccinales, ainsi que d’autres services (vente d’aliments, prise de rendez-vous pour le salon de toilettage, etc.). Avec un total de quarante-quatre heures par semaine, des horaires peu pratiques, je recevais un salaire mensuel de 630 € nets(1). Aujourd’hui, je suis auxiliaire administrative dans une entreprise de distribution de matériel vétérinaire.
Si j’étais restée à Madrid, en clientèle, je n’aurais pas pu m’associer : il était plus profitable pour mes employeurs de me salarier. La situation est la même dans la majorité des cliniques. D’ailleurs, je dois m’estimer heureuse, car j’avais un contrat légal. Beaucoup d’employeurs ne déclarent que la moitié des heures travaillées et rémunèrent au noir l’autre moitié des heures dues.
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