C’est avant de partir qu’il faut prévoir son retour - La Semaine Vétérinaire n° 1285 du 05/10/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1285 du 05/10/2007

Expatriation. Réunion du Club vétérinaires et entreprises

Actualité

Auteur(s) : Agnès Faessel

Aujourd’hui, bénéficier d’une expérience professionnelle à l’étranger est un atout dans le développement de la carrière d’un salarié, surtout au sein de sociétés d’envergure mondiale. Lors de la réunion du 26 septembre dernier, les membres du Club vétérinaires et entreprises (CVE) ont abordé ce thème de l’expatriation.

La mobilité internationale s’est démocratisée et les quelques années passées aux Etats-Unis, en Asie ou ailleurs ne suffisent plus à décrocher un poste stratégique. Un décalage peut alors s’opérer entre les attentes du salarié, désirant valoriser son expérience, et les opportunités d’évolution offertes par l’entreprise, au moment du retour. Car le départ, la vie à l’étranger et le retour constituent les « trois étapes indissociables de l’expatriation », insiste Marie Le Pargneux, doctorante en sciences de gestion sous la direction de Jean-Luc Cerdin, professeur à l’Essec, et intervenante externe de la soirée. Le retour doit donc se préparer au moins aussi bien que le départ. Les candidats à la mobilité internationale se préoccupent d’autant moins de ce retour que leurs motivations premières sont justement un désir de changement, de découverte (voir graphique). Le plus souvent, l’adaptation à une vie hors de son pays nécessite de longs mois et suit une courbe en U. Après une phase euphorique, les différences culturelles sont plus difficiles à assumer.

Sauf en cas d’échec, l’adaptation est alors progressive jusqu’à atteindre une phase de maturité. « L’une des raisons majeures d’un retour anticipé est liée au conjoint », prévient Marie Le Pargneux. La mobilité internationale doit être un projet familial autant que professionnel. Les principaux critères de réussite de l’expatriation sont professionnels (performance, accomplissement de la mission), mais aussi personnels (adaptation à l’environnement et satisfaction). Jacques Weiss, en poste au siège du laboratoire Pfizer à New York pendant de nombreuses années, en est un bon exemple. « Je n’envisageais plus de revenir, témoigne notre confrère. J’ai d’ailleurs obtenu la nationalité américaine. » Pour lui, vivre avec les gens du pays facilite l’intégration. « Il faut éviter de s’installer dans les quartiers français », conseille-t-il (sauf quand des raisons de sécurité l’impose). Le contact avec la population locale est enrichissant et favorise l’ouverture d’esprit. Mais pour Jacques Weiss, le premier choc culturel est de se frotter au libéralisme : « A mon arrivée, on m’a demandé ce que je souhaitais comme assurance maladie. C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point, en France, nous ne sommes pas libres de ce type de choix. »

Bien négocier toutes les conditions du contrat avant de partir

Professionnellement, travailler dans un autre pays permet d’acquérir de nouvelles compétences et expertises. « La globalisation est réellement comprise lorsqu’on la vit », estime Jacques Weiss. Pour notre confrère, la situation varie selon que le salarié est “exporté” dans une filiale ou “importé” au siège du groupe.

Concrètement, le contrat du travailleur à l’étranger revêt plusieurs formes : contrat d’expatriation, de détachement, contrat local, etc. Les conséquences diffèrent sur le plan de la durée, de la rémunération ou des possibilités de retour, mais aussi en termes de protection sociale, de fiscalisation, de cotisation retraite, etc. « Chaque cas est particulier et de nombreux points peuvent être négociés avec l’employeur », assure Marie Le Pargneux. Elle recommande la lecture du livre de Jean-Luc Cerdin, couplé de manière originale à un site Internet truffé d’informations et d’outils pour préparer l’expatriation(1).

  • (1) S’expatrier en toute connaissance de cause, Jean-Luc Cerdin, éditions Eyrolles.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr