François Fillon affiche sa détermination à défendre l’agriculture française

Le gouvernement français « ne laissera pas les négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se déployer contre notre agriculture », a souligné François Fillon, Premier ministre, dans son discours de politique générale le 3 juillet dernier. Jean-Michel Lemétayer, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), a salué cette déclaration. « J’apprécie cette détermination de François Fillon qui ne veut pas sacrifier l’agriculture française et européenne sur l’autel de la mondialisation », a-t-il précisé à l’Agence France presse.

Pour le moment, les négociations à l’OMC sont au point mort. Elles ont de nouveau abouti à un échec, le 21 juin dernier, à Potsdam (Allemagne). Les quatre grandes puissances commerciales (Etats-Unis, Union européenne, Brésil, Inde) du G4 s’y étaient réunies pour une rencontre « décisive ». Mais trois jours avant la fin prévue de la réunion, elles se sont séparées sur un constat d’échec. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont accusé le Brésil et l’Inde de refuser de baisser suffisamment leurs droits de douane sur les produits industriels. Pour leur part, l’Inde et le Brésil ont estimé insuffisantes les concessions annoncées par Washington et Bruxelles sur la réduction de leurs soutiens agricoles. Les cent cinquante membres de l’OMC devraient poursuivre les discussions à Genève. Dans un discours prononcé devant le Conseil économique et social le 2 juillet dernier, le directeur général de l’organisation, Pascal Lamy, s’est montré optimiste, expliquant que la tâche qui reste à accomplir dans le cycle de Doha est « modeste par rapport à toutes les propositions sur la table ». Le cycle de Doha a été lancé fin 2001 avec l’objectif de poursuivre la libéralisation du commerce international, notamment des produits agricoles et industriels.