La France passe du niveau de risque « négligeable 2 » à « modéré »

L’information a officiellement été confirmée le 24 juin dernier : le virus de l’influenza aviaire H5N1 HP est bien à l’origine de la mort des deux cygnes retrouvés près de Nuremberg, en Bavière, dans le sud de l’Allemagne. Depuis cette découverte, le nombre de volatiles morts est monté à six (cygnes et canards sauvages) dans cette région. Le 26 juin, trois cygnes morts porteurs du virus ont cette fois été retrouvés près de Leipzig, en Saxe, dans la partie orientale du pays. Il s’agit des premiers cas rapportés en Allemagne cette année (la précédente apparition de la maladie remonte à août 2006). Les aviculteurs des régions concernées ont reçu pour consigne de confiner toutes leurs volailles. Pour l’heure, l’origine de la contamination de l’avifaune sauvage allemande n’est pas déterminée. Mais les autorités du pays n’excluent pas que l’affection provienne de la république Tchèque. Le 21 juin, elle a en effet confirmé un foyer de sous-type H5N1 HP dans un élevage de six mille dindes, à Tisova (province de Pardubicky).

Dès l’annonce des cas de contamination de l’avifaune sauvage outre-Rhin, et sans attendre l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), Michel Barnier, le nouveau ministre de l’Agriculture, a décidé de renforcer le dispositif de prévention et de surveillance des volailles et des oiseaux sauvages mis en place en France.

Le niveau de risque pour l’Hexagone joue au yoyo depuis février dernier

Le niveau de risque est ainsi passé de « négligeable 2 » à « modéré ». Ce niveau avait été revu à la baisse en mai dernier, passant de « faible » à « négligeable 2 », à la suite de l’évolution favorable du foyer découvert dans un élevage de dindes en Angleterre en février, selon l’avis des experts de l’Afssa. Il est désormais au quatrième niveau sur une échelle qui en compte six⁽¹⁾. Outre les mesures de biosécurité qui existent déjà, cela nécessite de nouvelles dispositions dans les quarante-six zones à risque particulier⁽²⁾. Ainsi, le confinement des oiseaux ou leur protection par des filets (ou des mesures de biosécurité alternatives pour les élevages non confinables) est exigé. Par ailleurs, les rassemblements d’oiseaux et les compétitions de pigeons au départ ou survolant ces zones sont interdits. En outre, les oiseaux détenus dans ces zones ne peuvent participer à des rassemblements organisés sur le reste du territoire national. Les oiseaux d’ornement non confinables doivent, pour leur part, être vaccinés.

A l’heure où nous mettons sous presse, aucun cas de contamination sur le sol français n’est rapporté.

• (1) Il existe six niveaux de risque : négligeable 1, négligeable 2, faible, modéré, élevé et très élevé.

• (2) Zones humides, listées à l’annexe 5 de l’arrêté du 5/2/2007 relatif au dispositif de prévention et de surveillance établi en France, consultable sur le site http ://www.legifrance.gouv.fr.

• Il existe 52 autres “zones à risque particulier complémentaires” qui ne sont pas encore concernées par les nouvelles mesures.