Les préoccupations des praticiens suisses rejoignent celles des vétérinaires français

La Société des vétérinaires suisses (SVS) compte aujourd’hui 2 583 membres, selon son rapport annuel 2006. La répartition par sexe fait apparaître que les confrères représentent 60 % des adhérents pour 40 % de consœurs. L’étude par tranche d’âge montre que la Suisse, comme la France, enregistre une tendance à la féminisation. Ainsi, les praticiennes représentent 80 % des vingt et un à trente ans, alors qu’elles ne sont que 21 % chez les cinquante et un à soixante ans. Entre ces deux extrêmes, la proportion de praticiennes s’élève à 38 % dans la tranche quarante et un à cinquante ans et 63 % dans celle de trente et un à quarante ans. Le rapport indique par ailleurs que pour les structures individuelles comme pour celles de groupe, la pratique s’oriente majoritairement vers les petits animaux et l’activité mixte. Quant aux revenus des vétérinaires, ils sont encore deux à trois fois plus bas que ceux des médecins et des dentistes, comme le regrette Charles Trolliet, le président de la SVC.

La définition de l’acte vétérinaire préoccupe les praticiens

Cette publication est en outre l’occasion de faire le point sur les dossiers dont la SVC s’est saisie dernièrement. Charles Trolliet évoque ainsi l’actualité sur la grippe aviaire, les accidents causés par des chiens ou encore la révision de l’Ordonnance fédérale sur la protection des animaux. La commission de la formation travaille en outre sur la délivrance de points de formation lors des manifestations professionnelles.

Les confrères suisses ont par ailleurs des sujets de préoccupation qui rejoignent ceux des praticiens français, par exemple la définition de l’acte vétérinaire. Dans ce domaine, la SVS a d’ores et déjà initié plusieurs réunions avec les différentes organisations concernées. Certaines instances paysannes suisses étaient montées au créneau pour mettre en place des formations de « technicien vétérinaire ». La majorité des confrères suisses s’étaient opposés à l’existence d’une habilitation à effectuer certains actes techniques. La table ronde initiée sur ce thème dans le cadre des Vets2006 de Zurich (journées annuelles de la SVS) fait apparaître que « les vétérinaires veulent une meilleure formation de base des agriculteurs en matière de santé animale, afin de pouvoir intensifier encore le partenariat constructif entre les deux professions »,souligne la SVS.

L’un des autres thèmes du rapport est l’observatoire professionnel créé au début de l’année 2006 pour permettre aux confrères de disposer d’une base de données et d’informations. Son objectif est notamment de fournir un support chiffré pour appuyer les réflexions sur les problématiques en médecine vétérinaire. La première tâche de l’observatoire devrait être de réaliser une projection de l’état de la profession à l’horizon 2011.