Des chercheurs limitent les hypocalcémies grâce à des sels anioniques

Des chercheurs japonais⁽¹⁾ ont montré l’efficacité des sels anioniques, qui permettent de faire baisser le bilan alimentaire cations-anions (Baca) de la ration des vaches taries, pour prévenir les fièvres de lait. Une telle manipulation du Baca, qui induit une acidose métabolique modérée, pourrait être évaluée en mesurant le pH urinaire (compris entre 6,8 et 7 pendant les deux semaines avant le vêlage lors de l’étude). La distribution de sels anioniques déclencherait des mécanismes qui luttent contre la mise en place d’une acidose métabolique. Les résultats mettent néanmoins en évidence que ces mécanismes ne seraient pas liés à l’excrétion de parathormone et d’hormone 1,25-(OH)₂D (forme biologique active de la vitamine D).

Trente vaches multipares et dix génisses de race prim’holstein font l’objet de l’expérimentation. Les vaches sont divisées en trois groupes : “anion”, “non-anion” et “témoin”. Les deux premiers reçoivent des suppléments minéraux pendant les vingt et un jours qui précèdent le vêlage (^{voir tableau}). Le lot “anion” reçoit également des sels anioniques. Aucun complément n’est administré au groupe “témoin” et aux génisses. Les chercheurs observent que l’incidence des hypocalcémies dans le groupe “anion” est presque deux fois moins élevée que dans les lots “non-anion” et “témoin”. Au vêlage, les concentrations sériques en calcium dans ces deux derniers groupes sont significativement plus basses que chez les génisses et, dans une moindre mesure, que dans le groupe “anion”. Par ailleurs, les scientifiques ne notent pas de modifications significatives de l’excrétion de parathormone et d’hormone 1,25-(OH)₂D chez les multipares, quel que soit le groupe, contrairement aux génisses qui présentent des concentrations basses durant toute l’expérimentation.

• (1) N. Kurosaki et coll. : « Preventive effect of midly altering dietary cation-anion difference on milk in dairy cows », J. Vet. Med. Sci., 2007, vol. 69, n° 2, pp. 185-192.

• Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1155 du 16/10/2004 en page 42.