Longévité. Génétique et nutrition
Actualité
Auteur(s) : Valentine Chamard
Pour les scientifiques, deux voies majeures concourent à augmenter la longévité : la restriction alimentaire et la voie de l’insuline, dont la manipulation a permis de faire vivre des souris deux fois plus longtemps (au prix, toutefois, de nanisme et de difficultés de reproduction). En utilisant comme modèle un minuscule ver de laboratoire formé de seulement mille cellules (Caenorhabditis elegans), des chercheurs(1) viennent de trouver une explication à la durée de vie accrue des animaux soumis à des restrictions caloriques par rapport à leurs congénères qui mangent sans limites. Elle serait due à un gène appelé PHA-4. « Le lien entre la restriction alimentaire et l’augmentation de la longévité restait mystérieux. Ce gène, le seul absolument indispensable pour que la restriction agisse sur la longévité, est un “maître du jeu” qui régule d’autres gènes », commente Martin Holzenberger(2). Selon lui, il agit sur des superoxydes dismutases et, par ce biais, augmente les défenses contre le stress oxydatif, cause de vieillissement.
« Ne donner à l’animal que 70 % de ce qu’il mange spontanément accroît sa longévité de 20 à 30 % », indique, quant à lui, Hugo Aguilaniu(3). Le ver soumis à un régime restreint, mais équilibré, vit plus longtemps : « La restriction provoque un vieillissement harmonieux et dynamique. » Si le gène PHA-4 est bloqué, la restriction reste sans effet. En revanche, s’il est surexprimé, avec un régime normal, le ver vit plus longtemps. En ajoutant la restriction alimentaire au gène plus actif, le ver gagne encore un peu en longévité.
L’étude pourrait ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur le vieillissement humain, car ce gène a des homologues dans les autres espèces et pourrait constituer une cible thérapeutique.
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