Le disque optique se décline en un nombre impressionnant de formats - La Semaine Vétérinaire n° 1269 du 12/05/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1269 du 12/05/2007

Stockage des données

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Sébastien Le Gaillard

En trois décennies, l’explosion des volumes de stockage a fait du disque optique un support particulièrement indiqué pour la sauvegarde et l’archivage des systèmes et des données.

Malgré un aspect semblable, les disques optiques peuvent contenir différents types de données (informatiques, audio, vidéo). Chronologiquement, trois formats physiques de disques se sont succédé (CD, DVD et DVD HD), chacun possédant des applications propres et des graveurs dédiés. Contrairement aux autres supports informatiques de stockage des données (disque durs et clés USB), les cédéroms et les DVD se déclinent en un nombre impressionnant de formats, qui peuvent laisser l’acheteur perplexe. Volume de stockage, prix au gigaoctet et compatibilité avec le graveur entrent en ligne de compte lorsqu’il faut opter pour l’un ou l’autre.

Le format compact disc : du CD-audio au CD-Rom

Un CD (ou compact disc) est un disque optique de 12 cm de diamètre, prévu pour stocker des données binaires (0 ou 1 comme unité logique), lues par réflexion d’un laser rouge. Développé en partenariat par Philips et Sony, le CD-audio, tel qu’il est défini dans la norme Red Book, en est la première application. D’une capacité initiale de 650 Mo, soit soixante-quatorze minutes d’audio numérique, il a ultérieurement été décliné en 702 Mo (quatre-vingts minutes) et 800 Mo (quatre-vingt-dix minutes). Physiquement, il est constitué d’une couche de polycarbonate de 1,2 mm d’épaisseur qui renferme quatre à cinq milliards de cavités longues ou courtes, regroupées en une spirale de 6 km, du centre vers la périphérie du disque. La face contenant les données est recouverte d’une couche d’aluminium (pour protéger de l’oxydation) puis d’une couche de laque (pour protéger des rayures).

Le CD-audio est la première application de ce format. Pour mémoire, Philips a également proposé le CD-I (CD interactif), précurseur du CD-Rom, capable de stocker des photos, ainsi que des données audio et vidéo.

En matière de vidéo, le VCD, décrit dans la norme White Book en 1993 et permettant de stoker soixante-quatorze minutes de vidéo dans une qualité équivalente à la cassette VHS, a ensuite laissé la place au SVCD, d’une capacité d’environ quarante minutes et d’une qualité intermédiaire entre la VHS et le DVD.

Le CD-Rom (compact disc read only memory), ou cédérom en français, est l’application du CD au domaine informatique. Il peut contenir tous les types de fichiers, dans la limite de la capacité de stockage définie par la norme CD. Le système de fichier est l’ISO 9660 et/ou l’UDF (ISO 13346). Citons également le format HFS, spécifique au Macintosh. Initialement dédié à la commercialisation de logiciels, de jeux, d’applicatifs culturels ou d’autoformation, le CD-Rom est devenu un système de stockage, de sauvegarde et d’archivage, grâce à la démocratisation des graveurs à la norme CD-R/RW. En termes d’archivage, les supports inscriptibles une seule fois garantissent notamment l’intégrité des données, puisqu’elles ne peuvent pas être modifiée par la suite.

Disponibles depuis 1988, le CD-R (compact disc recordable), CD enregistrable une fois, et le CD-RW (compact disc rewritable), CD réenregistrable jusqu’à mille fois, permettent, à l’aide d’un ordinateur, de graver un CD compatible avec les applications citées précédemment (CD-audio, VCD, SVCD, CD-Rom). La durée de vie de ce disque est de cinq à cinquante ans selon les fabricants, et dépend notamment de la nature de la couche protectrice.

La gravure d’un CD s’effectue par “sessions”, du centre vers l’extérieur. Un CD peut contenir plusieurs sessions, mais seul un lecteur de CD-Rom peut lire les sessions n° 2 et ultérieures. En effet, les platines de salon (lecteurs de CD et de DVD pour les formats VCD et SVCD) ne gèrent pas la lecture multisessions.

Les CD-R et CD-RW sont des médias peu onéreux (environ 1 c par disque soit 1,43 €/Go de stockage). Quant aux graveurs, qui tous intègrent désormais aussi le format DVD, ils sont disponibles à partir de 50 € pour un graveur interne (interface IDE/ATAPI) et 80 € pour un modèle externe (interface USB2 ou Firewire).

Un DVD représente dix à vingt cédéroms en volume de stockage

Un DVD (digital versatil disc) est un disque optique de 12 cm de diamètre, contenant des données binaires, lues par la réflexion d’un laser orange. La taille des cavités est plus petite que sur un CD et l’écart de piste entre deux tours de la spirale est deux fois plus réduit. Un DVD contient donc bien plus de données. Il peut en outre présenter deux couches de données (lues par deux fréquences différentes du laser) pour une même face, voire être gravé sur ses deux faces. Quatre capacités sont ainsi distinguées : DVD5 (4,7 Go, une couche, une face), DVD9 (8,5 Go, deux couches, une face), DVD10 (deux faces de 4,7 Go) et DVD18 (deux faces de 8,5 Go, en deux couches chacune).

Le DVD-vidéo est la première application du DVD. Il permet de stocker un film avec une excellente qualité de restitution sur un téléviseur classique.

Le DVD-Rom (digital versatil disc read only memory), pour sa part, est l’équivalent du CD-Rom en version DVD. Son application principale est le stockage des données informatiques. Toutefois, en termes de volume, un DVD représente une dizaine à une vingtaine de cédéroms. Cela constitue en général une capacité démesurée pour la simple sauvegarde des données classiques du logiciel de gestion de cabinet. Cependant, ce support est particulièrement indiqué pour le stockage d’archives ou de photos et de vidéos de cas cliniques, plus “gourmandes” en volume. Il permet également la création d’images disques, qui peuvent servir à la restauration complète d’un système et de ses données en cas de plantage.

Pour leur part, DVD-audio et SACD (super audio CD) sont les deux déclinaisons d’une amélioration du CD-audio. Malgré leur avancée technologique, ces deux formats concurrents n’ont pas réussi à détrôner le CD-audio, car ils sont plus chers à fabriquer et nécessitent un équipement spécifique pour la lecture.

En matière de gravure de DVD, il existe deux normes distinctes, non compatibles (DVD+ et DVD-), ainsi qu’une déclinaison en double couche (DVD+DL et DVD-DL). Cependant, les constructeurs proposent de plus en plus de graveurs multiformats supportant la lecture/ gravure des deux normes, même en double couche. A l’image des CD-R, les DVD-R, DVD+R, DVD+DL et DVD-DL peuvent être gravés une seule fois, alors que les DVD-RW et DVD+RW sont réinscriptibles mille fois.

Les DVD gravables simple couche sont assez peu onéreux (3 € le DVD-R, soit 0,64 € /Go), mais les médias double couche restent relativement chers (6,6 € pour un DVD-DL, soit 0,7 € /Go). En outre, ils n’existent pas en version réinscriptible.

Le format DVD-RAM (DVD random access memory) est un cas particulier de DVD réinscriptible. D’une capacité de 4,7 Go ou de 9,4 Go sur un disque de 12 cm de diamètre, il est formaté à la manière d’un disque dur et inclut un système de correction d’erreur. Une fois formaté, l’accès en lecture/écriture s’effectue comme sur un disque dur. Il est réinscriptible cent mille fois. Tous les graveurs DVD ne sont pas aptes à utiliser le DVD-RAM. Ce format, même s’il est optimisé pour la sauvegarde informatique, est moins connu que le DVD-RW et le DVD+RW. Il est utilisé en vidéo numérique sur des enregistreurs de salon ou dans une déclinaison de 8 cm de diamètre dans certains caméscopes numériques (capacité de 1,46 Go).

Les disques optiques au format haute définition apparaissent peu à peu

Il existe deux formats concurrents de disques optiques haute définition : le HDDVD (high density digital versatil disc) et le BD (blue ray disc). Leurs points communs sont la lecture par un laser bleu et l’utilisation des mêmes codecs pour le codage vidéo. Le HDDVD dispose d’une capacité de 15 Go (en simple couche) ou de 30 Go (en double couche) au lieu de 25 Go (simple couche) et de 50 Go (double couche) pour le BD.

Lancés en 2006 en Europe, les disques HDDVD vidéo et BD vidéo commencent à faire leur apparition en magasins. Ils offrent une vidéo en haute résolution pour un affichage sur une télévision HD Ready ou Full HD. Le son est également amélioré par rapport au DVD avec le support du Dolby Digital True HD et du DTS HD.

D’une distribution encore restreinte et réservés aux configurations haut de gamme, les graveurs HDDVD et BD commencent à faire leur apparition sur les PC de bureau et même les ordinateurs portables. Les deux normes, incompatibles entre elles, nécessitent des graveurs spécifiques. Les médias existent en versions inscriptible une seule fois (BD-R et HDDVD-R) et réinscriptible (BD-RE et HDDVD-RE). Ils sont relativement onéreux, puisqu’il faut compter 19 € pour un BD-R (soit 0,76 €/Go) et 11 € pour un HDDVD-R (0,73 €/Go) non réinscriptibles. Pour les versions réinscriptibles, les tarifs s’élèvent à 22 € pour le BD-RE (0,88 €/Go) et à 33 € pour le HDDVD-RE (2,2 €/Go). En outre, un graveur au format BD coûte entre 700 et 1 100 €.

Les trois grandes familles de galettes (CD, DVD et disques à laser bleu) montrent l’évolution technologique vers une plus grande capacité de stockage des informations numériques, destinée aux données informatiques, vidéo et audio. D’autres supports optiques de plus grande capacité sont actuellement à l’étude. Il s’agit, par exemple, du HDV (holographic versatil disc) ou disque holographique, lu par deux lasers simultanément (vert et rouge), qui stockerait de 200 à 300 Go de données. De telles capacités dépassant largement le volume des informations à sauvegarder dans le cadre d’une clientèle (données du logiciel de gestion de cabinet, photos de cas cliniques, messagerie, archives), la question de la limitation des supports de sauvegarde et d’archivage appartiendra bientôt au passé.

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