L’effectif de bovins laitiers accuse le coup de la politique agricole commune

Le cheptel bovin français est resté stable en 2006, d’après le service central des enquêtes et des études statistiques (SCEES) du ministère de l’Agricuture⁽¹⁾. Il comptait 18,9 millions de têtes en novembre dernier, au lieu de 18,930 millions un an auparavant (- 0,1 %). Le nombre de vaches est en recul de 0,6 % (7,8 millions) par rapport à 2005. L’effectif des vaches allaitantes a progressé pour la deuxième année consécutive (+ 1,2 %), après quatre ans de baisse. Le nombre de génisses allaitantes de plus de deux ans a également augmenté (+ 2,8 %). Le troupeau de vaches laitières a, quant à lui, observé une forte baisse (- 2,5 %), passant en un an de 3,9 à 3,8 millions de têtes. L’effectif de génisses laitières a aussi diminué. « Il faut probablement y voir l’effet du découplage de l’aide directe laitière, entré en vigueur en 2006, qui permet désormais de percevoir des aides tout en arrêtant la production de lait », analyse l’auteur du rapport. Il s’agit de la mesure de découplage des aides, introduite par la réforme de la politique agricole commune (PAC), signée en 2003. Un paiement unique, calculé sur une base historique, remplace la plupart des primes accordées par le passé.

En 2006, la production indigène brute (PIB) de bovins a poursuivi la baisse amorcée en 2003. Avec 6,4 millions d’animaux pour 1,7 million de tonnes équivalent carcasse, elle a diminué de 3,7 % en têtes (2,8 % en poids) par rapport à 2005. Le déclin a été particulièrement marqué pour les veaux et les génisses, dont la production est en repli respectivement de 6 % et 7,5 % en têtes. En 2007, la PIB bovine progresserait au contraire de 2 %, avec une hausse plus élevée pour les gros bovins que pour les veaux.

• (1) Agreste conjoncture, n° 3, mars 2007.