L’auge et l’assiette contiennent des OGM à dose variable

La farine et la semoule de maïs, l’huile de soja et de colza, les flocons de maïs, les biscuits apéritifs, les potages et la bière sont quelques produits en théorie susceptibles de contenir des organismes génétiquement modifiés (OGM) ou leurs dérivés. Depuis le 18 avril 2004, l’Union européenne impose que tous les produits alimentaires qui en contiennent plus de 0,9 % soient étiquetés. « Soucieux de la sensibilité de l’opinion publique, les industriels et les producteurs évitent le recours aux OGM (approvisionnement auprès de filières garantissant la non-utilisation d’OGM, modification des recettes afin de ne pas utiliser d’ingrédients susceptibles d’être dérivés d’OGM, etc.). Ainsi, les produits transgéniques sont extrêmement rares en France dans les linéaires, mais font toujours l’objet d’une information complète du consommateur », tempère le ministère de l’Agriculture sur son site, dont une partie est dédiée aux OGM.

En l’alimentation humaine, le seul OGM consommable en tant que tel est le maïs doux

Les autorisations de mise sur le marché sont délivrées pour des usages précis. Ainsi, certains OGM autorisés en alimentation humaine ou animale ne peuvent être mis en culture. Dans ce cas, ils sont importés, mais pas produits dans l’Union. Cinq OGM en tant que tels sont autorisés en alimentation humaine : il s’agit des maïs doux Bt11, NK603, GA21, MON 863 et 1507. En outre, de nombreux produits dérivés peuvent être mis sur le marché : ingrédients⁽¹⁾ dérivés du soja RoundupReady (lignée 40-3-2), ingrédients dérivés des maïs Bt11, Bt176, MON 810, T25, NK603, GA21, MON 863 et 1507, huiles obtenues à partir des colzas MS1, MS8, RF1, RF2, RF3 et leurs hybrides, ainsi que les huiles obtenues à partir des colzas Topas 19/2 et GT73, etc.

Dans la filière de l’alimentation animale, sont autorisés le soja RR, les maïs T25, MON810, Bt11, Bt176 et 1507. Les produits dérivés de différents maïs, colzas et cotons génétiquement modifiés peuvent aussi être utilisés. Les aliments pour animaux dérivés d’OGM ne faisaient l’objet d’aucune procédure spécifique d’autorisation avant l’application du règlement européen n° 1829/2003. Ainsi, de nombreux aliments dérivés d’OGM, en plus de ceux cités ci-dessus, ont été notifiés à la Commission et peuvent être mis sur le marché⁽²⁾.

• (1) Le terme ingrédient désigne la farine, la semoule, l’amidon, les additifs et les arômes.

• (2) La liste exhaustive des produits ainsi notifiés est disponible sur le site Internet de la Commission européenne : http://europa.eu.int/comm/food/dyna/gm_register/index_en. cfm