Contrairement à l’idée reçue, l’immunité innée de la drosophile s’adapte - La Semaine Vétérinaire n° 1262 du 24/03/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1262 du 24/03/2007

Recherche. Nouvelles avancées en immunologie

Actualité

Auteur(s) : Carole Ballin

La mouche drosophile a beaucoup à nous apprendre. Des chercheurs de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, ont découvert que son système immunitaire primitif (ou immunité innée) peut développer une protection à long terme contre les infections, une aptitude considérée comme impossible chez les insectes. Cette découverte pourrait avoir des implications pour le développement de nouveaux vaccins humains, en particulier chez les individus immuno déprimés. Le vieux dogme qui prétendait que la mémoire immunitaire était inexistante chez les invertébrés est ainsi ébranlé.

L’immunité adaptative (ou immunité spécifique), qui requiert des cellules T et B et possède une mémoire, est présente uniquement chez les vertébrés. En revanche, tous les organismes sont dotés d’une réponse immune innée, c’est-à-dire une réponse immédiate non spécifique. Aucune expérience n’avait jusqu’à présent été conduite pour étudier l’éventuelle adaptation du système immunitaire de la mouche. Linh Pham, étudiante au laboratoire de David Schneider, a cherché à savoir ce qui se passe lorsqu’une mouche rencontre un organisme pathogène pour la deuxième fois.

Les patients sidéens n’ont pas de cellules T fonctionnelles

L’expérience a été menée sur plus d’un million de mouches. Quand elles reçoivent une dose sublétale de Streptococcus pneumoniae lors d’une première injection, les mouches sont alors protégées, tout au long de leur vie, contre une seconde dose normalement létale. Les individus “témoins”, qui ont reçus une solution saline lors de la première injection, sont morts en deux jours. Cette protection spécifique surprenante, qui requiert des phagocytes et la voie du récepteur Toll, se reproduit lors de l’emploi d’un champignon, Beauveria bassiana, qui infecte naturellement les mouches. L’équipe cherche désormais à préciser les mécanismes qui provoquent cette protection. « Les patients sidéens, comme les mouches, n’ont pas de cellules T fonctionnelles, explique David Schneider. Améliorer leur immunité innée à travers l’adaptation serait vraiment utile. » Le développement d’un vaccin qui module le système immunitaire inné peut s’envisager, remarque LinhPham. « Bien entendu, nous restons prudents quant à sa réalisation. »

  • Source : Véronique Nguyen : « Une piste pour des vaccins chez les sujets immunocompromis », Le Quotidien du médecin du 14/3/2007.

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