Précision et honnêteté

Notre confrère Boris Boubet⁽¹⁾ s’étonne que les vétérinaires cadres autonomes ne puissent pas travailler plus de deux cent seize jours par an et que ces salariés soient rémunérés sur la base de 202 € par jour pour l’échelon 5. Soyons précis. La limite de deux cent seize jours, définie dans la convention collective n° 3332, est l’application du Code du travail qui fixe la limite absolue du nombre de jours du forfait annuel d’un cadre autonome à deux cent dix-huit jours pour toutes les professions. La convention collective des vétérinaires applique deux cent seize jours, mais grâce au compte épargne temps (CET), en cours de négociation, il sera possible de faire travailler plus, en alimentant le CET avec ces jours supplémentaires.

Soyons honnêtes. La rémunération mentionnée dans cet article correspond au dernier échelon, c’est-à-dire à un vétérinaire cadre autonome spécialiste, titulaire du DESV. Il s’agit donc du cas extrême, rarement rencontré, d’un vétérinaire spécialiste et salarié. Il est bac + 9 et percevra une rémunération journalière d’environ 150 € (25 % de charges sociales). Ces 150 € nets incluent les congés payés, pour une durée de travail pouvant aller jusqu’à treize heures par jour, ce qui représente moins de 12 € nets de l’heure… Cela n’a rien d’excessif pour un professionnel de cette qualité. Alors, fort heureusement, les gardes ne sont pas comprises…

• (1) Réaction au courrier « Les salaires des cadres me laissent songeur » de notre confrère Boris Boubet (La Semaine Vétérinaire n° 1260 du 10/3/2007).