Climatiser les locaux, ou comment éviter la surchauffe à la clinique - La Semaine Vétérinaire n° 1259 du 03/03/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1259 du 03/03/2007

Matériel non médical

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Emmanuelle Masson

En période caniculaire, lorsque les températures atteignent des sommets, le recours à la climatisation des locaux peut se révéler indispensable pour le bien-être de tous.

Depuis la canicule suvenue durant l’été 2003, aux beaux jours, dès que le thermomètre affiche quelques degrés de plus que les normales saisonnières, c’est la ruée vers les climatiseurs. Les vendeurs spécialisés sont vite dévalisés et il devient presque impossible de se procurer l’objet tant convoité. Aussi, pour se prémunir de la chaleur, peut-être n’est-il pas nécessaire d’attendre l’éclosion des bourgeons pour s’équiper.

En premier lieu, il convient d’avoir à l’esprit qu’une climatisation n’a d’intérêt que dans des lieux déjà protégés et isolés des rayons du soleil. Même dans un local climatisé, il est indispensable de privilégier les règles de bons sens qui permettent de faire baisser de quelques degrés la température à l’intérieur de la clinique : protéger les baies vitrées par des stores ou des volets extérieurs, fermer les fenêtres lorsque la température extérieure devient supérieure à celle de l’intérieur ou encore ventiler largement en favorisant les courants d’air, si ce n’est pas possible la nuit pour des raisons de sécurité des locaux, au moins pendant les heures les plus fraîches, le matin et le soir.

La plupart des ventilateurs qui brassent de l’air chaud sont sans effet, sauf si du linge mouillé est étendu à proximité. En revanche, le ventilateur plafonnier est efficace et n’occasione pas de gêne. Il constitue un complément à la recherche du confort, à l’instar de ce qui se pratique dans les pays chauds. Ces dispositifs permettent de répondre en grande partie à l’inconfort dû aux chaleurs estivales, mais leurs effets demeurent cependant limités. Dans les régions les plus chaudes et si les locaux ne permettent pas d’obtenir un rafraîchissement “naturel”, le recours au climatiseur se révèle indispensable pour maintenir une atmosphère respirable et pour assurer à tous de bonnes conditions de travail. Selon des études américaines, une personne qui travaille dans un lieu climatisé est plus efficace de 20 %.

Actuellement, de nombreux modèles de climatiseurs sont disponibles dans les magasins spécialisés ou dans les grandes surfaces. Tous les prix sont proposés, mais comme ces appareils présentent une certaines technicité, il est illusoire d’espérer des performances acceptables des appareils bon marché.

A chaque utilisation, occasionnelle ou permanente, correspond un climatiseur

Les appareils mobiles monoblocs sont parfaits pour climatiser un lieu de façon occasionnelle. Ils sont faciles à installer, transportables d’une pièce à l’autre et sont les moins chers du marché (300 à 1 000 € environ). En revanche, ils sont assez encombrants et doivent être obligatoirement installés à proximité d’une ouverture (le plus souvent une fenêtre entrebâillée) pour laisser passer le tuyau d’évacuation. En outre, ils génèrent du bruit (comparable, au mieux, à celui d’un réfrigérateur). La chaleur entre donc en continu dans la pièce que les climatiseurs sont censés refroidir et le climatiseur fonctionne en partie pour rafraîchir l’air chaud qu’il laisse entrer, ce qui n’est pas optimal en termes de dépense énergétique. De plus, le volume de la pièce à rafraîchir ne peut excéder 20 à 50 m3. Pour utiliser la climatisation au-delà des mois d’été, il est préférable d’opter pour un appareil fixe. Nécessitant moins de travaux d’installation, les climatiseurs de type “window” sont souvent délaissés au profit des modèles “splits”.

Ces derniers sont composés d’un condenseur extérieur unique relié à une ou plusieurs unités. Les unités intérieures sont fixées au mur ou au plafond, ce qui permet un gain de place non négligeable. Ils sont peu bruyants, moins voyants et plus efficaces. Leur coût est plus élevé (1 000 € en moyenne hors frais d’installation). De plus, il est nécessaire de se renseigner auprès du syndic, de la copropriété ou de la mairie pour vérifier que l’installation d’une unité extérieure est autorisée. Si tel n’est pas le cas, il faut se rabattre sur un climatiseur expulsant la chaleur par l’eau courante. Mais il convient alors de se méfier car, dans ce cas, la facture peut monter bien vite.

Généralement, les modèles fixes proposés sont réversibles, c’est-à-dire qu’en inversant leur fonctionnement, ils permettent de réchauffer une pièce l’hiver. Néanmoins, par grand froid, un chauffage d’appoint se révèle indispensable. Par ailleurs, des modèles “splits” mobiles combinent les avantages des deux systèmes. Leur coût s’en ressent, puisqu’il faut compter entre 800 et 1 300 € pour acquérir ce type d’appareil. Leur inconvénient principal réside dans la nécessité de transporter les deux unités dès que l’utilisateur veut changer l’appareil de pièce, mais aussi de trouver à chaque fois un rebord de fenêtre où installer le ventilateur. De la même façon que pour les systèmes monoblocs, une ouverture continue vers l’extérieur est nécessaire. Sur cet aspect, les “splits” sont toutefois plus cohérents, car leur gaine est beaucoup plus fine que les tuyaux d’évacuation des monoblocs.

Avant d’opter pour un modèle, il convient de faire le bilan thermique de la clinique

Il est également important de choisir un modèle dont la puissance correspond aux besoins de la clinique. Cette dernière dépend non seulement de la surface de la pièce, mais aussi de nombreux facteurs comme le climat, l’exposition, les sources de chaleur présentes, le nombre moyen de personnes qui occupent l’espace à rafraîchir, la qualité de l’isolation, etc.

La réalisation d’un bilan thermique est préférable. Il peut être fait par un professionnel ou par le vétérinaire lui-même, grâce aux bilans thermiques simplifiés que proposent certains fabricants (des sites Internet, comme thermexcel.com, bepconcept.com ou encore carrier.com, offrent également de réaliser ce bilan). Sinon, il est possible de déterminer une puissance nécessaire approximative en comptant 100 W par mètre carré à rafraîchir (soit 2 kW pour 20 m2). Dans tous les cas, il convient d’utiliser son climatiseur à bon escient. Il est impossible d’ignorer que ces appareils génèrent de la pollution. D’une part parce qu’ils sont grands consommateurs d’électricité, d’autre part parce qu’ils contiennent des fluides frigorigènes qui favorisent l’effet de serre. Les fabricants et les hommes politiques commencent néanmoins à prendre conscience du phénomène et des études sont réalisées dans le but d’obtenir des appareils non seulement plus économes en termes de consommation énergétique, mais qui utilisent également des réfrigérants “verts”.

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