Entre nous
VOUS AVEZ LA PAROLE
Auteur(s) : Jean-Jacques Breton
Fonctions : praticien aux Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire).
Nous avons tous pesté, lors de nos études, contre un enseignement qui semblait nous contraindre à apprendre des tas de choses inutiles. Et il est vrai que nous n’utilisons, dans notre vie professionnelle, qu’une petite partie de ce que nous avons dû “ingurgiter”.
Mais une fois dans la vie active, l’école nous semble bien loin, et ce qui s’y passe ne nous passionne guère. Nous sommes plus intéressés par notre vie de praticiens, et parfois par nos formations professionnelles, beaucoup plus proches de notre pratique quotidienne.
Pourtant, des discussions avec de jeunes étudiants vétérinaires en stage dans nos structures nous rappellent le “bon vieux temps”. Et en cette période où les journaux professionnels nous parlent souvent de réformes, il est légitime de se demander si les jeunes confrères seront mieux formés par les “nouvelles” études, de plus en plus longues et de plus en plus contraignantes. Eh oui, il paraît qu’à Nantes, en ce premier semestre, les étudiants de première année ont eu pratiquement un ou deux contrôles par semaine ! Cela correspond au rythme de la “prépa”, en pire, car avec beaucoup de polycopiés. De quoi en faire râler bon nombre, pour ne pas dire de quoi les dégoûter de la profession vétérinaire. Mais attention, tout cela n’a pas pour but de leur apprendre n’importe quoi. Par exemple, les critères de diagnose et la connaissance des populations de campagnols des champs, des goélands argentés ou des bousiers, pour ne citer qu’eux, sont considérés comme des objectifs de rang A, c’est-à-dire à savoir par cœur. En apprenant cela me reviennent en mémoire des questions d’examen sur le rationnement des saumons d’élevage ou l’évolution de la théorie de la rumination au cours de l’Histoire qui me restent en travers de la gorge, même vingt-cinq ans plus tard !
On a toujours dit qu’une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine. Alors messieurs les professeurs, cessez d’abrutir nos futurs confrères avec un tas d’informations aussi inutiles que rébarbatives.
A l’heure de la spécialisation, il faut bien comprendre qu’un vétérinaire ne peut pas être un spécialiste en tout ! Et que dans un certain nombre de matières, la quantité des connaissances à absorber pourrait être bien inférieure à ce qu’elle est. Je propose donc qu’un stage annuel devienne obligatoire pour tous les enseignants, en particulier ceux des matières non médicales, afin qu’ils redécouvrent (ou même parfois peut-être découvrent) ce qu’est un praticien et ce qu’il est susceptible d’utiliser de son enseignement.
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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
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