Pour 40 % des praticiens, les impayés représentent plus de 2 % du chiffre d’affaires - La Semaine Vétérinaire n° 1256 du 10/02/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1256 du 10/02/2007

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Rappels téléphoniques, courriers, déplacement chez le propriétaire : la gestion des impayés est chronophage pour le vétérinaire et/ou l’auxiliaire. Et d’autant plus difficile à mettre en place que le mauvais payeur n’a pas de profil type. Cela va du distrait à l’arnaqueur professionnel en passant, bien entendu, par la personne véritablement démunie financièrement. Un simple coup de fil à un confrère peut parfois mettre à jour les véritables motivations qui ont poussé un propriétaire à changer plusieurs fois de vétérinaire… Il s’agit donc de s’organiser, de prendre des précautions, d’anticiper, sans toutefois que le nouveau client prenne peur et aille chez le voisin.

« Les impayés peuvent “exploser” à tout moment sans une vigilance sérieuse », remarque un confrère. « Il suffit de savoir présenter la note avec tact et d’anticiper les frais lors de grosses dépenses », « un impayé, ça s’anticipe et, avec un peu de technique, ça n’existe plus ! », estiment d’autres praticiens. Près de 60 % des confrères et consœurs ayant répondu au sondage sur Planete-vet évaluent ainsi leurs impayés à moins de 2 % de leur chiffre d’affaires. Les réponses des 40 % restant sont particulièrement variables. Pour 8 % d’entre eux, les sommes dues représentent plus de 10 % du chiffre d’affaires. Quelques-uns les estiment même à plus de 20 % !

Une procédure d’injonction de payer peut être engagée par le vétérinaire

Lors de défaut de paiement, une fois que les démarches “à l’amiable” ont échoué, une procédure peut permettre au vétérinaire de récupérer ses honoraires : l’injonction de payer(1). Elle s’engage devant le tribunal d’instance quand le débiteur est un particulier ou un agriculteur. Il faut alors demander au juge une ordonnance d’injonction de payer, en justifiant de la réalité de l’impayé. Il est donc nécessaire de joindre les originaux des factures, les relances, les accusés de réception des lettres recommandées, etc. Le demandeur peut réclamer le montant des honoraires impayés, celui des frais engagés et les pénalités de retard, lorsque celles-ci ont été prévues dans la facture d’origine. Après un examen du dossier, le juge rend une ordonnance d’injonction de payer et la retourne par courrier. Il s’agit ensuite de faire signifier l’ordonnance au débiteur par un huissier de justice, dans un délai de six mois. Parfois, la fin peut justifier ces moyens. Dans les autres cas, une anticipation et une prévention améliorées des impayés restent la meilleure des solutions.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire du 17/9/2005 en page 65.

réactions Internet

L’informatisation contre les impayés

Face aux impayés, l’attitude des vétérinaires ruraux s’est sans doute améliorée et a gagné en efficacité grâce à l’informatisation de la facturation qui permet des relances systématiques et un suivi plus performant. Nous n’avons pas hésité, dans notre cabinet, à consacrer une journée par semaine à ce travail de relance des impayés par une auxiliaire motivée, par téléphone, par courrier, par une visite à domicile de l’un des praticiens si nécessaire, avec, en dernier recours, la déclaration au greffe et les services de l’huissier. Nous avons ainsi sensiblement réduit notre encours client.

Xavier Prenant

Pas de crédit pour les actes et les visites de convenance

Dans notre structure, c’est toujours le vétérinaire qui encaisse les honoraires. Les auxiliaires sont moins concernées et laissent plus facilement tomber les impayés aux “oubliettes”. Ce n’est pas une fatalité. Il n’y a aucun crédit pour les actes et les visites de convenance et les hospitalisations sont assujetties à un dépôt d’acompte. Le client qui ne paie pas directement ne repart jamais avec des médicaments et signe toujours un bon en attente qui précise la date prévue pour le paiement. Il est systématiquement relancé par téléphone si la date n’est pas respectée.

Vincent Goovaerts

Ne pas remettre à plus tard le paiement de la facture

Les impayés dépendent beaucoup de la relation du vétérinaire avec l’argent et des habitudes du secteur. Avec notre activité majoritairement équine, un manquement à la règle qui consiste à « s’organiser pour faire payer de suite et effectivement prendre le temps de faire payer de suite » à un impact important !

Entendre le client demander : « Je vous dois combien docteur ? » et répondre : « Je n’ai pas le temps, vous recevrez la facture ! » n’est pas encore une attitude si rare. Elle a une incidence non négligeable sur l’impayé et le coût de traitement de la facturation.

Philippe Benoiton
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