Les principales victimes sont les enfants de moins de 4 ans et ceux de 10 à 14 ans - La Semaine Vétérinaire n° 1255 du 03/02/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1255 du 03/02/2007

La plupart des morsures sont le fait d’animaux connus

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Auteur(s) : M. N.

Tous les intervenants le reconnaissent, il est nécessaire de disposer de données précises pour pouvoir aborder correctement le problèmes des chiens dits « dangereux ». Or les renseignements chiffrés concernant les morsures stricto sensu font aujourd’hui défaut. En effet, elles sont étudiées dans le cadre plus large des accidents de la vie courante, dont environ un million sont dénombrés chaque année en France. Il est donc seulement possible de se fonder sur des estimations.

« Nous estimons que près de 12 000 morsures se produisent tous les ans dans notre pays », souligne notre confrère Jean-Michel Michaux, président de l’Institut scientifique et technique de l’animal en ville (Istav). « 1 % des accidents traumatiques seraient dus aux morsures de chiens », poursuit-il. Les victimes recensées sont essentiellement des enfants. Ainsi, selon une étude française, ces derniers représenteraient la moitié des cas, une étude canadienne faisant, pour sa part, grimper ce taux à 85 %, et une troisième, suisse, indiquant que les enfants sont deux fois plus souvent victimes de morsures que les adultes.

Deux pics d’âge sont en outre observés chez les enfants mordus : le premier concerne les jeunes de moins de quatre ans, le second ceux de dix à quatorze ans.

Par ailleurs, la plupart du temps, l’agression est le fait d’un animal connu de la victime. Ainsi, un tiers des morsures sont dues au chien du foyer, un tiers à un chien de l’entourage et seulement un tiers à des animaux inconnus.

Concernant la localisation des lésions, elles se situent majoritairement au niveau de la tête, du visage et du cou (40 %) lorsque les agressés sont des enfants. Lorsque les attaques ont lieu sur des adultes, les zones majoritairement touchées sont alors situées aux extrémités du corps.

En outre, certaines professions sont particulièrement concernées, notamment celle de facteur. Ainsi, une enquête réalisée en 2005 par la Poste à partir d’un bilan “santé et sécurité du travail” montre que les morsures ont représenté, durant l’année considérée, 23 % des accidents du travail dans cette profession et ont été responsables de 372 arrêts de travail (soit 7 000 jours). Des chiffres qui expliquent les campagnes d’information régulièrement mises en œuvre par la Poste à destination des usagers. Une information d’autant plus nécessaire que les morsures ont un impact sanitaire, économique et psychologique chez tous ceux qui en sont victimes.

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