Le numerus clausus doit être conservé

Pourquoi vouloir à tout prix supprimer le numerus clausus vétérinaire ?

Parlez-en aux Espagnols, aux Portugais et aux Italiens qui arrivent à peine à vivre de leur métier parce qu’ils sont en surnombre. Supprimer le numerus clausus n’amènera pas des vétérinaires en campagne, cela ne fera que saturer les agglomérations déjà assez riches en praticiens. Quant à la grande idée de supprimer les classes préparatoires et de faire une sélection tous les ans sur cinq années d’études, parlez-en aux étudiants de la faculté qui, au bout de dix ans, ont débuté trois licences et n’ont rien mené à terme, et à leurs parents qui doivent assurer financièrement alors que leurs enfants, à l’issue de sept ans, finiront par obtenir un diplôme qui n’aboutit à rien au niveau professionnel… Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, pour avoir vu nombre d’amis échouer en faculté. Il est clair que la classe préparatoire, telle qu’elle est, est à réformer. Elle ne doit pas être qu’un moyen de sélection, mais aussi un début d’apprentissage. La supprimer, de même que le numerus clausus, serait cependant une grave erreur.

En revanche, nous devons absolument harmoniser notre cursus avec celui des autres pays européens. Même si, à choisir, je préfère de loin le modèle français.

• Cette réaction fait suite à celles de deux praticiens qui remettaient en cause le numerus clausus vétérinaire (voir Planete-vet.com et La Semaine Vétérinaire n° 1254 du 27/1/2007 en page 7).