Le niveau d’abreuvement ne semble pas influer sur la sensibilité du test nitrite

Les infections urinaires des truies sont fréquentes dans les élevages français. Le moyen le plus simple, le plus économique et donc le plus utilisé pour les mettre en évidence est la détection des nitrites contenus dans l’urine à l’aide de bandelettes urinaires. Si la spécificité de cette méthode ne semble pas devoir être remise en cause, sa sensibilité paraît dépendre d’un certain nombre de facteurs, comme le stade de gestation. D’autres critères comme le niveau d’abreuvement, pourraient faire varier la sensibilité de la méthode. Lors du dernier congrès de l’Association française de médecine vétérinaire porcine (AFMVP) qui s’est tenu du 7 au 8 décembre dernier à Toulouse, une communication portait sur « l’étude de la sensibilité et la spécificité du test nitrite avec des bandelettes urinaires dans deux contextes d’abreuvement différents »⁽¹⁾. Les auteurs ont évalué la sensibilité et la spécificité du test nitrite, comparativement aux résultats de la culture bactériologique, dans deux élevages. Dans le premier, situé en Belgique, les truies consommaient en moyenne 10 l d’eau par jour, l’alimentation leur étant distribuée sous forme sèche. Dans l’autre, situé dans le sud-ouest de la France, les truies recevaient en moyenne 18 l d’eau par jour, sous forme de soupe. Au total, 342 truies ont fait l’objet de prélèvements, chacune une fois en début et une fois en fin de gestation. Les résultats confirment la bonne spécificité de la méthode, avec une valeur prédictive négative (rapport des vrais négatifs sur l’ensemble des négatifs) comprise entre 0,87 et 0,95. Ils ne mettent pas en évidence de différence notable de sensibilité entre les deux élevages (0,42 en début et 0,71 à 0,78 en fin de gestation). Compte tenu des nombreuses différences qui existaient entre les deux élevages, s’il est impossible de conclure formellement que le niveau d’abreuvement ne modifie pas la sensibilité du test nitrite, cette interprétation paraît toutefois assez probable.

• (1) M. Thomas, J.F. Perzo et G.P. Martineau : « Etude de la sensibilité et la spécificité du test nitrite avec des bandelettes urinaires dans deux contextes d’abreuvement différents ».