Des méthodes de contraception non chirurgicales sont à l’étude

Lors du troisième symposium international, organisé en Virginie par l’Alliance pour la contraception chez les chiens et les chats, plus d’une centaine de personnes étaient réunies afin de discuter des problèmes liés aux surpopulations de ces animaux.

Pour de multiples raisons, notamment le manque de responsabilité de certains propriétaires, trop peu d’animaux sont actuellement stérilisés. Les euthanasies sont encore nombreuses. Le nombre de chats errants ou féraux aux Etats-Unis est estimé au tiers, voire à la moitié du nombre de chats domestiques, soit une population de 30 à 45 millions.

Par ailleurs, le docteur Deborah Duffy, de l’université vétérinaire de Pennsylvanie, remarque une plus grande agressivité chez les chiennes stérilisées. D’autres intervenants ont souligné quelques effets secondaires de la stérilisation chirurgicale comme l’incontinence ou encore la prise de poids. L’Association américaine de médecine vétérinaire (Avma) encourage les recherches afin de développer des méthodes chimiques alternatives. Outre les traditionnels progestagènes, quelques nouvelles techniques sont évoquées. Une injection intratesticulaire de gluconate de zinc pour stériliser les chiens mâles a été lancée en 2003. Cependant, la fabrication de ce médicament a été interrompue deux ans plus tard. Ce contraceptif devrait prochainement revenir sur le marché.

En outre, l’agence européenne du médicament a validé, à la fin de l’année 2006, un implant contraceptif à base d’un analogue de GnR (l’azagly-nafaréline, Gonazon®), qui supprime l’œstrus chez les chiennes pendant un an de façon réversible. Des études encore limitées ont également révélé que l’implant supprime l’œstrus chez les chattes pendant presque trois ans. Loretta Mayer a présenté les premiers résultats obtenus à la suite de l’utilisation, chez des chiennes, de molécules qui provoquent la stérilité chez les rongeurs en empêchant le développement des follicules ovariens. Une seule injection permettrait une stérilisation permanente, chez la chienne comme chez la chatte.

Les problèmes de surpopulation sont différents selon les régions, c’est pourquoi Julie Dinnage, présidente d’une association de protection animale, a insisté sur la nécessité de disposer de plusieurs outils afin de résoudre chacun d’eux.

• Source : « Getting beyond surgical contraception », site de l’American Veterinary Medical Association (Avma).