La pléthore d’offres ADSL rend difficile le choix du bon opérateur - La Semaine Vétérinaire n° 1252 du 13/01/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1252 du 13/01/2007

L’Internet à haut débit

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : François-Henri Médard

Les abonnements de base et leurs prix étant semblables, la différence entre les offres disponibles sur le marché se fait essentiellement sur les services annexes proposés.

Dans le domaine de l’Internet à haut débit, les offres ADSL se sont grandement diversifiées. Progrès oblige, la plupart des opérateurs proposent, outre l’abonnement à l’Internet, une kyrielle de services qui comprennent notamment la téléphonie illimitée, des fonctions multimédia avancées (télévision, enregistrement des programmes) et un espace important de stockage. Cette diversité des offres s’accompagne naturellement d’une plus grande complexité dans le choix de l’opérateur le plus adapté à un besoin donné. Voici un tour d’horizon des principaux critères à prendre en considération et des écueils à éviter.

Chacune des offres ADSL sur le marché comprend de nombreux services

Avec la démocratisation des offres “triple play” (télévision, téléphonie, Internet), les fournisseurs d’accès à l’Internet occupent une place prépondérante dans notre quotidien. L’Internet, service de base, est une source d’informations, de formation continue et de communication entre confrères. Avec la gratuité des appels locaux et d’une partie des appels internationaux, la téléphonie par l’Internet (VoIP pour voix sur IP) prend le pas sur la téléphonie classique. Téléphonie et Internet travaillent en symbiose. Il est désormais possible de consulter ses messages, de paramétrer sa messagerie téléphonique et ses redirections d’appels ou encore de recevoir des avertissements automatiques par courrier électronique, ceci depuis n’importe quel ordinateur connecté à l’Internet.

La télévision par l’ADSL, quant à elle, a dépassé depuis longtemps le million de foyer équipés. La plupart des offres comportent plusieurs dizaines de chaînes. Soulignons que l’offre de télévision n’est pas nécessairement liée à l’accès à l’Internet.

Devenues parties intégrantes du mobilier, les “boîtes” de chaque opérateur (Alicebox, AOLbox, Dartybox, Freebox, Livebox, Neufbox, etc.) regroupent des fonctions variées : modem ADSL, télévision ADSL, tuner TNT, routeur, enregistrement des programmes, espace de stockage. Plusieurs boîtiers peuvent être nécessaires pour assurer l’ensemble des tâches (boîtier réseau et boîtier multimédia chez Free). Ce programme alléchant n’est cependant pas à la portée de tous.

Le premier élément qui conditionne les offres auxquelles un abonné a droit est le débit de la ligne. Un test d’éligibilité est proposé par chaque opérateur sur son site Internet. Le numéro de la ligne téléphonique et, éventuellement, le code postal, sont pour cela demandés.

Concrètement, le débit de la ligne dépend de deux facteurs principaux, la distance au DSLAM et l’atténuation de la ligne. Au-delà de 3 km, la télévision n’est généralement pas disponible, et les débits descendants en ADSL et ADSL 2 + chutent considérablement (moins de 3 Mbits/s), quel que soit l’opérateur.

Indépendamment des critères géographiques, le débit maximal proposé dépend de chaque opérateur. Il s’échelonne en général de 18 à 30 Mo. Les performances de chacun des fournisseurs sont régulièrement mesurées par des sites Internet de référence. Les critères pris en considération sont notamment des moyennes sur le débit de téléchargement, le taux de connexions réussies, la vitesse de navigation. Il convient de bien noter que ces débits annoncés en gros caractères sur l’ensemble des brochures publicitaires ne sont que des valeurs maximales. Par ailleurs, le chiffre indiqué correspond bien souvent au débit ATM (Asynchronous Transfer Mode), mesuré directement sur la ligne ADSL. Or le débit réel mesuré entre l’ordinateur de l’abonné et le réseau du fournisseur d’accès est inférieur d’environ 25 %, ce qui, par exemple, fera chuter un débit prévu de 8 Mbits/s à 6 Mbits/s réels.

Avant de se décider, il faut prendre en compte l’ensemble des services

Les conditions générales peuvent devenir une source de cauchemars lorsque l’abonné n’a pas pris soin d’en vérifier les clauses. Les conditions de résiliation varient notamment d’un fournisseur à l’autre. Les frais engendrés et leur éventuelle remise à zéro lorsque la formule d’abonnement évolue, ainsi que les frais de mise en service ne doivent pas être négligés. Il importe d’imprimer et de conserver une copie des conditions générales au moment de la signature, les conditions en ligne étant sujettes à des modifications sans préavis. Par ailleurs, une assistance téléphonique qualifiée et disponible peut éviter des heures d’attente et de longs dialogues infructueux.

La qualité de la ligne téléphonique, qui constitue un critère important, est toutefois difficile à évaluer avant l’abonnement, car elle dépend de nombreux facteurs : vétusté de l’installation, boîte utilisée, nature et distance de l’équipement téléphonique du destinataire, etc. Echos, grésillements et autres sifflements sont parfois perceptibles. Il convient donc, avant de penser au dégroupage total pour s’affranchir définitivement de l’opérateur historique, de s’assurer du bon fonctionnement de la ligne de téléphone chez son nouvel opérateur.

Certains fournisseurs proposent des offres plus intéressantes aux clients qui s’abonnent par l’Internet. Fourniture d’antivirus, d’antilogiciels espions ou d’un pare-feu et espace de stockage sont autant d’éléments appréciables. Des offres spéciales à caractère temporaire sont parfois proposées. Lesite configspc.com tient à jour un comparatif et une synthèse des conditions générales et des offres promotionnelles en cours chez chacun des opérateurs.

Il convient de savoir déterminer le prix réel de chaque offre

La détermination du prix réel d’un abonnement se révèle d’autant plus complexe que les offres ne sont pas toujours comparables, des frais supplémentaires étant parfois bien cachés. Il faut donc tenir compte de quatre éléments :

- l’abonnement de base ;

- les frais de résiliation ;

- le prix de l’assistance téléphonique ;

- les frais “annexes” : caution, location ou achat de la “box”, ainsi que tout matériel supplémentaire (boîtier supplémentaire pour la télévision, extension Wifi), frais supplémentaires si la présélection est refusée, etc.

En matière de tarification des frais téléphoniques selon les zones géographiques, le coût de la minute de communication n’est pas le seul élément à prendre en considération. Peuvent également participer à la tarification des frais fixes d’appel ainsi que la facturation d’une terminaison d’appel d’après l’opérateur destinataire de l’appel. Lorsque de fréquents appels vers l’étranger sont envisagés, il convient de consulter la grille de tarifs.

Enfin, s’abonner à un fournisseur d’accès, c’est parfois en quitter un autre. Le remboursement des frais de résiliation ou des mois d’abonnement résiduel chez le précédent fournisseur compris dans certaines offres peuvent représenter une économie non négligeable.

LEXIQUE

• La présélection : elle consiste à offrir aux abonnés non dégroupés d’un opérateur donné les tarifs de cet opérateur, même s’ils téléphonent à partir de la ligne fixe de l’opérateur historique et non à partir de leur boîte ADSL. Les communications sont alors facturées par le fournisseur d’accès à l’Internet.

• NRA et DSLAM : le NRA, ou nœud de raccordement abonnés, est le répartiteur France Telecom auquel la ligne est reliée. Il contient plusieurs DSLAM (DSL Access Multiplexer). Ces derniers relient la ligne téléphonique de l’abonné à la ligne de très haut débit (de type fibre optique en général) qui permet l’accès à l’Internet.

• Le dégroupage, ou dégroupage de la boucle locale, est l’opération par laquelle France Telecom met une partie du NRA à la disposition de la concurrence. Les autres opérateurs peuvent ainsi installer leur matériel et contrôler la ligne téléphonique. De la prise téléphonique au NRA, le réseau est loué par France Telecom à ses concurrents.

• La paire de cuivre (ou boucle locale), qui relie la prise téléphonique au répartiteur, véhicule les données à basse fréquence pour la téléphonie et à haute fréquence pour l’ADSL. Lorsque l’opérateur qui propose un accès dégroupé gère également le flux à basse fréquence (téléphonie), le dégroupage est dit total. L’abonné n’a alors plus d’abonnement à payer à France Telecom.

SITES INTERNET UTILES

De nombreux sites mettent en ligne des comparatifs actualisés au moins une fois par mois, voire en temps réel. Après renseignement du numéro de ligne téléphonique, certains proposent une synthèse des offres éligibles.

• www.lesproviders.com

• www.linternaute.com/internetpratique/

• www.configspc.com/comparatif-adsl.htm

• www.echosdunet.net

• www.zoneadsl.com

• www.journaldunet.com/adsl/

• www.adslbox.com

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