L’incidence annuelle des cas de “vache folle” est passée sous la dizaine en 2006 - La Semaine Vétérinaire n° 1252 du 13/01/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1252 du 13/01/2007

Encéphalopathie spongiforme bovine. Evolution de la maladie en France

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) n’affole plus les consommateurs. Leurs inquiétudes sont rapidement passées du bœuf à la volaille grippée. Il est vrai que les “vaches folles” françaises sont de plus en plus rares. L’année 2006 a ainsi confirmé la diminution de leur nombre. Seuls 7(1) cas d’ESB ont été diagnostiqués en 2006, contre 32 en 2005, 54 en 2004, 137 en 2003, 239 en 2002 et 274 en 2001.

A ce jour, 21 cas certains ou probables de nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la forme humaine de l’ESB, ont été identifiés en France : un cas est vivant, les autres sont décédés. Ces décès ont eu lieu en 1996 (1 cas), 2000 (1), 2001 (1), 2002 (3), 2004 (2), 2005 (6) et 2006 (6). Il s’agit de 9 hommes et 11 femmes. La médiane des âges lors de leur décès est de 37 ans (entre 19 et 58 ans). Parmi eux, 5 personnes résidaient en Ile-de-France et 15 en province(2). Tous étaient homozygotes Met-Met pour le codon 129 du gène de la protéine prion.

Les farines animales seront-elles prochainement réhabilitées en Europe ?

La réglementation européenne sur les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) a, quant à elle, subi un petit lifting, à la suite de la publication d’un nouveau règlement, le 18 décembre dernier(3), qui modifie le 999/ 2001. L’un des changements concerne l’alimentation des ruminants. Le texte interdit toujours d’utiliser des protéines animales dans leur alimentation. Néanmoins, il prévoit la possibilité, pour la Commission, d’accorder certains assouplissements, notamment concernant les farines de poissons, sous conditions. « La Commission peut décider […], sur la base d’une évaluation scientifique des besoins alimentaires des jeunes ruminants […], d’autoriser l’utilisation de protéines dérivées du poisson pour l’alimentation de jeunes ruminants », est-il précisé. En octobre 2004, le Parlement européen s’était opposé à la levée de cette interdiction, à la suite d’une demande de la Commission. Face à l’évolution de l’ESB en Europe, les farines, exclues progressivement de l’alimentation animale, pourraient ainsi avoir droit à une deuxième vie.

  • (1) Huit cas déclarés en 2006, dont un confirmé en 2005.

  • (2) D’après l’Institut national de veille sanitaire.

  • (3) Règlement 1923/2006 du 18/12/2006.

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