Comme des grands sportifs, les praticiens peuvent être coachés pour réfléchir puis agir

Le principe et les techniques du coaching, ou accompagnement, qui envahissent nombre de secteurs professionnels, nous viennent du domaine sportif. En effet, l’encadrement des sportifs de haut niveau a progressivement évolué de l’entraînement vers une préparation mentale et, désormais, un coaching. Le rôle du coach est d’accompagner la personne dans une démarche personnelle visant à réaliser un projet ou à modifier un comportement. Loin d’une prise en charge psychothérapeutique, le coaching ne s’en approche que par la relation de proximité qui est privilégiée et la nécessaire démarche volontaire de la personne accompagnée⁽¹⁾. « Le coach est un professionnel qui aide à réfléchir : il détient un rôle de catalyseur et de miroir », résume notre confrère Jean-Michel Mainguené.

Avoir recours à un coach s’envisage pour se faire aider dans une démarche professionnelle, voire privée, qui nécessite une remise en question. Pour un vétérinaire, les “indications” d’un coaching peuvent être une réorientation professionnelle, le suivi de la mise en place d’un nouveau mode de fonctionnement de la clinique ou un souhait d’amélioration comportementale, en communication par exemple.

Le coaching permet aussi d’apprendre à gérer le stress, dans une démarche préventive (pour éviter le burn-out ou syndrome d’épuisement).

Une déprogrammation permet de mieux se reprogrammer

Finalement, le coach apporte un soutien pour faciliter une dynamique de changement. Celui-ci implique de prendre conscience de son fonctionnement présent, avec ses mécanismes de “programmation”, afin de se “déprogrammer” pour se “reprogrammer”. Il ne s’agit donc pas de faire table rase du passé, mais, au contraire, de tenir compte de ses acquis, de faire le point sur ses valeurs et ses positions, afin d’emprunter une direction et de faire ses choix en accord avec elles. L’une des praticiennes de l’auditoire, elle-même coachée, a pu confirmer par son témoignage que l’accompagnant n’apporte pas de recettes, mais que tout un travail reste à faire après chaque séance.

Différentes formes de coaching se distinguent selon l’attente et le contexte : coaching d’objectif, de performance, de maintenance, de crise, etc. « Aujourd’hui, le coaching se démocratise, explique Jean-Michel Mainguené. Néanmoins, il s’adresse habituellement à des personnes dynamiques, souvent de profession libérale. »

Personne ne peut s’improviser coach. Pour le devenir, « une formation technique et une certaine passion sont indispensables ». Dans ce secteur d’activité encore naissant, le conférencier rappelle qu’il convient de rester méfiant et de vérifier la compétence de la personne accompagnante⁽²⁾. Après un premier entretien, le coach soumet un devis personnalisé. « Il faut compter en moyenne de dix à douze séances. » Les tarifs usuels sont de 60 € pour l’entretien initial, puis de 80 à 150 € pour une séance de quarante-cinq à quatre-vingt dix minutes.

• (1) Pour en savoir plus : Coaching mode d’emploi ; pour mieux atteindre vos objectifs. Par Serge Rafal et André-Paul Emmenecker aux éditions Marabout.

• (2) Différents organismes de formation sont reconnus par la Société française du coaching (www.sfcoach.org).