Qu’appréciez-vous le plus dans l’exercice de votre métier de vétérinaire ?

L’imagerie médicale est un domaine passionnant

J’ai la chance de travailler dans une grande structure qui regroupe six vétérinaires : trois canins et trois équins, dont je fais partie. J’apprécie beaucoup d’avoir à résoudre des cas plus ou moins complexes, en utilisant à cet effet tous les moyens dont nous disposons à la clinique.

En médecine, la réalisation d’examens complémentaires (radiologie, échographie, etc.) me passionne, de même que la maréchalerie et la chirurgie dans le cadre des coliques. En tant que vétérinaire, le contact avec les animaux me paraît fondamental, et celui des propriétaires n’est pas désagréable.

La variété est également l’un des aspects attractifs de notre exercice professionnel. En raison de la taille de la structure dans laquelle j’exerce, il est possible de se partager les tâches considérées généralement comme “désagréables”. Cet aspect administratif de notre profession ne me pèse donc pas trop. En ce qui concerne les gardes, leur fréquence est relativement peu élevée (une garde de nuit par semaine et un week-end toutes les six semaines). Je ne les ressens donc pas comme une corvée.

Dans ma pratique quotidienne, je suis également chargé de m’occuper de la gestion du stock de médicaments équins. Dans ce cadre, je reçois régulièrement les délégués de laboratoires et je dois reconnaître que leur visite casse parfois un peu la routine et qu’il est souvent agréable de les recevoir entre deux consultations, même si leur visite peut être moins plaisante lorsqu’elle se situe dans le courant d’une journée chargée.

J’apprécie également la formation continue que nous devons suivre afin de nous efforcer de rester “dans le coup”, de façon à offrir à nos clients les meilleures prestations possibles.

J’apprécie l’aspect « commerce de proximité »

J’exerce en clientèle canine à Paris. J’apprécie beaucoup le côté “commerce de proximité” de notre métier, le contact avec la clientèle, le développement du relationnel, saluer des clients dans la rue. Dans la capitale, nous avons les moyens d’une médicalisation poussée des animaux de compagnie, en raison des infrastructures mises à notre disposition et de la volonté des clients de faire tout ce qui est possible, voire davantage. Mettre en place une chimiothérapie devient un geste courant. En contrepartie, cela nous oblige à nous tenir au courant des dernières nouveautés médicales ou chirurgicales, mais cet aspect de notre activité est agréable et stimulant. Cela permet également de réaliser un travail de qualité, de résoudre des cas cliniques intéressants et quand la satisfaction du travail bien fait s’accompagne de la reconnaissance des clients, la journée est valorisée.

Je ne trouve pas notre travail routinier et même une simple consultation vaccinale peut nous amener à détecter des problèmes intéressants et passionnants à résoudre. Notre métier n’est cependant pas tous les jours idyllique et il est parfois un peu trop stressant. L’investissement en temps peut sembler pesant, de même que la paperasserie que nous devons rédiger régulièrement.

D’un point de vue général cependant, je n’ai pas eu de mauvaises surprises, mon travail ressemble bien à ce que je m’étais imaginé quand j’étais étudiant. En revanche, afin de mieux apprécier mon activité professionnelle, il m’est indispensable d’avoir une vie personnelle totalement déconnectée du monde vétérinaire.

Je trouve valorisant d’aider des confrères à résoudre des cas complexes dans le cadre de mon activité de référés

A la fin de mes études, j’ai choisi de me spécialiser en ophtalmologie. Aujourd’hui, j’exerce une activité exclusive de référés dans cette spécialisation. Ce que j’apprécie le plus dans mon exercice quotidien est de pouvoir concilier travail et passion. J’essaye d’être le plus pointu possible dans un domaine, j’investis dans du matériel sophistiqué que j’utilise régulièrement. Je m’astreins à suivre des formations, à assister à des congrès d’ophtalmologie, ce qui est loin de me déplaire. Au début de l’activité spécialisée, il y a beaucoup de pression (attentes renforcées des confrères vis-à-vis du spécialiste).

Ensuite, avec l’expérience, le doute s’amenuise et l’impression de mieux maîtriser son sujet le remplace progressivement. Je trouve valorisant de pouvoir aider des confrères à résoudre des cas complexes.

Je suis d’ailleurs souvent en rapport avec eux. Cela m’a même permis de tisser des liens d’amitié avec certains, ce qui m’a aidé à m’intégrer dans une région qui m’était inconnue.

Comme tout vétérinaire, il y a quelques aspects de mon travail qui m’intéressent moins que d’autres. Par exemple, certaines consultations me semblent un peu routinières (ulcères cornéens, consultations préchirurgicales de cataracte, etc.).

L’activité de référés présente d’autres inconvénients, comme le temps passé à rédiger des comptes rendus détaillés après les consultations. Cependant, dans l’ensemble, je ne regrette absolument pas mon choix. De même, les relations avec les propriétaires d’animaux ne sont pas toutes similaires. En effet, ces derniers viennent nous voir en tant que spécialistes et n’entretiennent donc pas avec nous les mêmes rapports conviviaux que ceux qu’ils peuvent avoir avec le “vétérinaire traitant” de leur animal.