Le cru bordelais 2006 avait un goût de francophonie

L’événement “animaux de compagnie” de l’année était pour la première fois placé sous le signe de la francophonie puisque le congrès de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) était également le premier congrès de la Fafvac, la Fédération des associations francophones des vétérinaires pour animaux de compagnie, présidée par Maurice Roze.

Quelques éminents confrères francophones, venus plus nombreux qu’à l’ordinaire, ont enrichi le débat sur les thèmes du congrès : « Difficultés diagnostiques et thérapeutiques » et « Maladies infectieuses : actualités ». De l’avis unanime, la qualité scientifique des conférences et la diversité des thèmes abordés étaient excellentes. De la médecine à la chirurgie, aucune discipline de la pratique vétérinaire des animaux de compagnie n’a été oubliée. Certains congressistes ont même regretté de ne pas pouvoir « se dédoubler » pour assister à plusieurs conférences qui se déroulaient simultanément. Pourtant, en comparaison avec 2004 (3 354 badges à Paris) et 2005 (2 825 badges à Toulouse), la fréquentation était cette année en baisse (2 526 badges). Est-ce dû au report du congrès, décalé du jeudi au samedi (alors qu’il se tient habituellement du vendredi au dimanche), ou bien au choix géographique qui, pendant deux années de suite, a privilégié le sud de la France pour organiser l’événement ?

L’Afvac a, en outre, poursuivi son engagement sur plusieurs dossiers qui touchent les confrères : la protection animale (problèmes liés à l’importation des chiens et des chats), la pharmacovigilance, l’exercice vétérinaire et la responsabilité du vétérinaire. Le forum sur la spécialisation, qui réunissait l’ensemble des représentants des structures professionnelles, a fait l’objet d’un éclairage particulier (voir en page 18). Lors de l’assemblée générale, Didier-Noël Carlotti, président de l’Afvac, a salué le travail accompli par les Afvac junior, l’excellent partenariat avec les groupes d’étude et le succès des différentes formations continues organisées tout au long de l’année par les sections régionales. Les réunions se sont également multipliées avec les auxiliaires vétérinaires, et la réflexion sur les « actes délégables » est toujours en cours. Par ailleurs, un nouveau contrat avec le Gipsa (Groupement d’intérêt public de santé animale) a été signé. La fréquentation des auxiliaires sur le site était en baisse. Les formations (“Les dimanches des ASV”), qui reprendront dans plusieurs villes le même programme qu’au congrès, pourraient expliquer ce constat. Le président s’est félicité des relations vétérinaires européennes et internationales de plus en plus étroites. La Fédération des associations européennes des animaux de compagnie (Fevaca) ou la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association) en sont des exemples. Lille sera par ailleurs la ville d’accueil du congrès annuel 2009 de la Fevaca.

Les sujets des symposiums du Club des grands partenaires, formé par Hill’s, Merial, Pfizer, Royal Canin et Virbac, étaient variés. A côté de certains débats scientifiques avec la présentation des produits, d’autres partenaires ont axé leurs exposés sur des sujets un peu moins traditionnels* (voir en page 26). Soulignons en outre que le nombre des adhérents de l’association est en hausse (environ 2 500) contre 2 300 l’an passé, avec une pénétration de près d’un tiers chez les libéraux en pratique canine. Pourtant, Didier-Noël Carlotti a regretté que 40 % des participants aux formations de l’Afvac soient encore non-adhérents.

Les prochains rendez-vous sont déjà fixés. Le congrès se déroulera au Cnit Paris-La-Défense du 6 au 9 décembre prochain et Strasbourg accueillera les cinquante ans de l’Afvac en 2008.