La visite bovine annuelle fait des petits dans les autres espèces - La Semaine Vétérinaire n° 1244 du 11/11/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1244 du 11/11/2006

Rencontres nationales vétérinaires 2006. Bilan sur le mandat sanitaire

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Une non-remise en cause de la pérennisation et une mission pédagogique acceptée par les organisations professionnelles agricoles. » Tels sont deux aspects positifs à retirer de la visite sanitaire annuelle obligatoire, instaurée dans les élevages bovins en 2005. Des représentants de la profession ont fait le point sur cette visite et sa possible évolution lors de l’atelier consacré au mandat sanitaire, qui s’est tenu le premier jour des Rencontres nationales vétérinaires, le 26 octobre dernier. Thierry Chambon et Pierre Buisson (vice-président), représentants du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), ont animé les débats, soulignant qu’une partie de la visite 2006/2007 porte sur le registre d’élevage, principale nouveauté. Mais, surtout, ce bilan pourrait faire des petits, en s’étendant à d’autres espèces comme les volailles et les porcs. Un projet de visite d’évaluation des risques vis-à-vis de la trichine en élevage porcin est ainsi à l’étude.

Pierre Buisson a néanmoins rappelé le bémol financier de la visite annuelle bovine, à savoir les retards de paiement observés par les confrères dans certains départements. Par ailleurs, une minorité de vétérinaires utilisent pour le moment BDIVET, logiciel fourni gratuitement par les Directions départementales des services vétérinaires (DDSV) et qui permet notamment de mettre à jour les fiches de renseignement des élevages nécessaires à la réalisation des visites annuelles (voir encadré).

Même lorsque le GDS joue le jeu, la visite volontaire peine à se mettre en place

La visite volontaire dans les élevages bovins, quant à elle, patine toujours. « Nous avons des difficultés à obtenir des retours quant à ce bilan. Dans certains départements, même lorsque la visite est prise en charge financièrement par le Conseil général ou le Groupement de défense sanitaire, elle est peu réalisée », a déploré Pierre Buisson. Un regret également exprimé par Christophe Brard, président de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), qui estime que les praticiens ont une responsabilité individuelle vis-à-vis de cette intervention, à partir du moment où les organisations professionnelles agricoles et vétérinaires se sont entendues pour la mettre en place. « Il faudrait que l’on parle de visite professionnelle et non de visite volontaire. Le terme n’est pas approprié, a, pour sa part, remarqué Jacques Manière, praticien à Decize (Nièvre). Pour qu’elle soit réalisée, il faut impérativement que la visite traite d’un thème qui intéresse l’éleveur et le GDS. »

Un nombre défini de formations au mandat seront à effectuer tous les cinq ans

La formation continue au mandat, quant à elle obligatoire, se précise. Ses modalités pratiques sont en cours de définition. Son principe serait que chaque vétérinaire sanitaire assiste à un certain nombre de formations pendant une période de cinq ans, en années glissantes. Une distinction sera faite entre les réunions d’information qui donneront lieu au seul remboursement du trajet et les véritables formations, indemnisées. Trois niveaux de formation seront également distingués selon que le praticien exerce ou pas des actions de police sanitaire et de prophylaxie ou est un vétérinaire référent. Une rencontre, qui se tiendra le 4 janvier prochain, permettra de définir un catalogue de formations mis à la disposition des DDSV. Les réunions sur l’influenza aviaire et la fièvre catarrhale ovine qui ont déjà eu lieu sont des formations ponctuelles et ne sont pas incluses dans ce dispositif. Mise en place conjointement par l’Ecole nationale des services vétérinaires et la SNGTV, elles ont permis de former plus de trois mille vétérinaires sanitaires au cours des douze derniers mois.

BDIVET encore peu utilisé

Seulement 110 vétérinaires utilisent actuellement BDIVET. Conçu par la Direction générale de l’alimentation (DGAL) et la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), ce logiciel permet d’avoir localement, sur l’ordinateur du cabinet, un extrait de la base de données du système d’information de la DGAL (Sigal) concernant les élevages dont le suivi sanitaire est assuré par l’un des praticiens (ou la structure).

Il permet notamment de faire des recherches, de calculer des bilans de synthèse, de comparer des élevages, d’éditer et de partager ces données. « Il s’agit d’un outil d’avenir qui permet de renforcer les liens entre les vétérinaires sanitaires et les Directions départementales des services vétérinaires ainsi que de développer la nouvelle maîtrise des risques sanitaires en élevage. Il est indispensable que les praticiens se l’approprient », estime Christophe Brard, président de la SNGTV. Ces données concernent les effectifs et les mouvements d’animaux, les événements sanitaires, les résultats d’analyses, l’état de la prophylaxie, etc.

J.-P. G.
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