Conserver la motivation de ses collaborateurs permet de les fidéliser

Changer de staff régulièrement n’est pas l’idéal, ni vis-à-vis de la clientèle ni pour la cohésion interne. Conserver la motivation des collaborateurs vétérinaires mérite autant d’attention que les rapports avec les différents membres de l’équipe ou les propriétaires.

Durant les premières années de leur exercice, les jeunes confrères ont tendance à changer de clinique régulièrement. Ils sont mus par le désir d’acquérir plusieurs expériences et des compétences diverses, mais quand la perle rare est trouvée, il est tentant de la garder dans l’équipe ! Cela présente en effet un intérêt évident pour la clientèle, mais aussi parce que le retour sur investissement est meilleur lorsque la jeune recrue formée à la clinique reste. Les employeurs qui préfèrent mettre en place un roulement fréquent pour embaucher des jeunes à des salaires plus bas ne font pas forcément le bon calcul. Recruter prend du temps, former également, et l’adaptation à la clientèle peut varier.

Alors, comment garder le bon candidat ? Première évidence, bien le recruter… Pour cela, il faut choisir le profil adapté au poste, en interrogeant le prétendant sur ses aspirations et en lui présentant ce que la clinique peut lui offrir. Ensuite, quelle que soit son expérience, il est recommandé d’intégrer le jeune confrère dans l’exercice et le travail de l’équipe. Lui offrir un support technique complet et des encouragements pendant les premiers mois optimisera les chances d’un travail loyal et productif. La réalisation d’un bilan régulier sur ce qu’il pense de son travail, sur les problèmes rencontrés, etc., permettra à l’employeur de montrer son intérêt. Le collaborateur sentira ainsi qu’il fait partie de l’équipe. La communication est essentielle, mais il convient d’accorder ses violons et de veiller à ce que le nouveau confrère reçoive des messages clairs. Tous les membres de la clinique doivent transmettre la même information, et non une réponse différente selon l’interlocuteur…

Equilibrer vie professionnelle et vie personnelle permet de se sentir mieux au travail

Travailler nuit et jour, le week-end, loin des proches et de la famille, n’est pas l’idéal. Il convient donc de veiller à ce que les rotations permettent de libérer du temps qui sera consacré à autre chose. Laisser finir plus tôt un après-midi fixe par semaine permet au confrère de savoir qu’il pourra disposer de sa fin de journée pour une activité sportive, culturelle, etc.

Montrer au collaborateur qu’il est chez lui dans la région lui rendra la vie plus agréable : non qu’il faille prévoir un repas chez le dirigeant tous les dimanches… mais une invitation occasionnelle ou une activité locale est une bonne idée. Plusieurs confrères sont seuls sur le lieu de leur premier job. Il convient donc d’encourager leurs collègues à leur montrer qu’ils sont les bienvenus.

La gestion des astreintes et des urgences est aussi essentielle : c’est souvent une source de stress et le sentiment d’être constamment à disposition pour une contrepartie financière dérisoire. Le confrère devra comprendre que cela fait partie du service d’une clinique, mais que la charge n’en revient pas à une seule personne.

Plusieurs vétérinaires quittent la clinique parce qu’ils n’y voient pas d’évolution professionnelle. La formation continue représente un bénéfice pour le confrère et pour la structure. Il pourra revenir d’un week-end de formation en faisant un petit résumé ou une présentation.

La motivation est une clé pour maintenir un vétérinaire heureux. Elle varie selon chacun. La première étape est donc de déterminer les éléments de motivation du collaborateur. L’encourager avec sincérité lorsqu’un acte a été bien fait, établir des objectifs clairs, demander son opinion sur des points techniques et médicaux peut l’aider à se sentir apprécié. Enfin, et même si cela semble évident, il faut s’enquérir de sa santé et de sa sécurité.

• Source : D. Ashley, The Veterinary Business Journal, août/septembre 2006.