Le congrès de l'Avef accentue son ouverture à l'international - La Semaine Vétérinaire n° 1242 du 21/10/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1242 du 21/10/2006

Association vétérinaire équine française. 650 participants aux journées annuelles 2006

Actualité

Auteur(s) : Marine Neveux

Du 11 au 14 octobre dernier, les confrères équins français et étrangers se sont réunis à Versailles (Yvelines) pour évoquer les nouveautés de la filière.

Avec plus de 650 participants (dont plus de 130 étudiants), 186 conférenciers, 239 exposants et 25 délégations de la Federation of Equine Veterinary Associations (Feeva), l'édition 2006 des journées annuelles de l'Association vétérinaire équine française (Avef) a été un rendez-vous réussi, même si les attentes en termes budgétaires n'ont pas été totalement satisfaites. Elle avait en outre une connotation internationale particulière, avec l'association du meeting de la Feeva (voir en page 17) et la venue d'une délégation américaine (AEEP meets Europe).

Avec la réédition des petits-déjeuners, les commissions de l'Avef, placées sous la responsabilité de notre confrère Francis Desbrosse, ont une nouvelle fois fait preuve du dynamisme de l'association. Outre ces rendez-vous habituels, ces rencontres ont proposé plusieurs nouveautés dont la tenue, le samedi, d'une journée de formation dédiée aux auxiliaires vétérinaires, en partenariat avec le Gipsa (les frais pouvant être supportés par l'organisme paritaire collecteur agréé). Des innovations ont aussi été notées du côté des “workshops” (voir en page 14). Conférences et courtes communications pratiques (la formule séduit les confrères) ont alterné, obligeant parfois des congressistes à s'asseoir dans les allées, faute de place. Certaines ont déployé une véritable mise en scène, particulièrement appréciée. Notre confrère Jean-Marie Denoix a ainsi fait venir un cheval et a présenté sur trois écrans géants, en temps réel, la sonde échographique, le site anatomique exploré et le résultat commenté de l'échographie.

« Environ trente résumés nous avaient été soumis en 2002. Pour cette édition, nous en avons recueilli cent deux », remarquait Anne Couroucé-Malblanc, présidente du conseil scientifique, au cœur du programme de ces journées annuelles.

« La mission première de l'Avef est la formation continue », a insisté Jean-Yves Gauchot, président de l'association, lors de l'assemblée générale. Dans ce cadre, il a évoqué les partenariats plus larges et des structures étrangères, et a rappelé la situation actuelle difficile des écoles vétérinaires françaises qui font face au problème de l'accréditation par l'Association européenne des établissements d'enseignement vétérinaire (souci d'eurocompatibilité du cursus).

L'assemblée générale a également permis de saluer le travail des vingt-deux commissions qui constituent la source vive de l'association, avec l'objectif de répondre à la demande des vétérinaires, « notamment via la lettre électronique, particulièrement réactive », a souligné Jean-Yves Gauchot. Elle s'intègre dans le dispositif de communication de l'Avef, qu'elle se fasse en direction des confrères (Lettre de l'Avef, placée sous la responsabilité de Vincent Boureau, e-lettre, site Internet de l'association, géré par Charles-François Louf, Pratique Vétérinaire Equine, etc.), ou vers l'extérieur (présence au Salon de l'agriculture, etc.).

Jean-Yves Gauchot a aussi rappelé toute l'importance de la réflexion actuelle menée en Europe (voir page 17) et en France sur la délégation de l'acte vétérinaire. « C'est important, au-delà de la définition des actes techniques. Si nous nous penchons sur la formation des auxiliaires, nous réfléchissons aussi aux actes qui peuvent être délégués », explique-t-il.

Monter des dossiers juridiquement irréprochables en matière d'exercice illégal

Michel Martin-Sisteron, membre du Conseil supérieur de l'Ordre et responsable de la commission juridique de l'Avef, a, lui, souligné la nécessité de faire remonter l'information dans le cadre d'exercice illégal. « Même en période préélectorale, il ne faut pas que nous nous démobilisions, a-t-il insisté. Il est nécessaire que nous puissions utiliser les mises en garde que nous aurons émises à l'égard des contrevenants. » Il a également rappelé la nécessité de respecter le Code rural de même que le Code de la santé publique de façon que la profession soit irréprochable face aux tribunaux. Il a en outre cité l'exemple des éleveurs condamnés pour la réalisation de césariennes en Bourgogne cette année.

Dans un autre domaine, les cinq candidats sortants ont été réélus au cours des élections partielles statutaires du bureau de l'Avef. Il s'agit de Jean-Yves Gauchot, Michel Péchayre, Anne Couroucé-Malblanc, Xavier d'Ablon et Vincent Boureau. Une modification du bureau pourrait survenir au début de l'année prochaine, car notre confrère Marc Foursin, actuellement trésorier, souhaite passer le relais.

La prochaine édition du congrès de l'Avef est prévue à Deauville (Calvados). Des “workshops précongrès” sont prévus le 20 octobre 2007 et des conférences publiques le 21 octobre.

Le Respe reste essentiel

François Valon, responsable de la commission “maladies infectieuses” de l'Avef, a présenté le Réseau d'épidémiosurveillance des pathologies équines (Respe) et ses résultats, notamment dans le contexte de l'Actualité : cas de West-Nile dans le sud de la France et, plus largement, d'anémie infectieuse équine en Irlande (notre confrère Des Leadon, Irlande, est intervenu sur ce thème). Cela illustre la nécessité d'un tel réseau, encore accentuée par le désengagement progressif de l'Etat de ses missions sanitaires dans le secteur des équidés. Une convention existe entre l'Afssa et l'Avef, ainsi qu'un accord entre les présidents de l'Avef (Jean-Yves Gauchot) et de la SNGTV (Christophe Brard) pour que les praticiens adhérents de la SNGTV puissent aussi adhérer au Respe.

François Valon a également rappelé l'existence des trois réseaux spécialisés, dédiés respectivement au syndrome respiratoire aigu, aux affections nerveuses et à la gourme. En outre, un réseau d'alerte existe pour les maladies émergentes.

M. N.

Les lauréats des prix 2006

• Thèse Avef : Chantal Hennel pour sa thèse (ENVA, 2006) « pharmacovigilance vétérinaire : adaptation aux médicaments antibactériens, anti-inflammatoires et antiparasitaires disponibles en médecine équine ».

• Poster de recherche : Nicole Hamet pour « la biologie des larves L3 des strongles intestinaux des chevaux : durée et lieu de vie ».

• Poster professionnel : Matthieu Cousty et Yves Rossier pour « efficacité de la sclérothérapie pour le traitement de l'accrochement intermittent de la rotule chez le standarbred ». Outre une récompense financière, les lauréats sont invités aux congrès de l'Avef 2007 et de Genève 2008 pour le prix de thèse.

Près de 300 juniors !

Le nombre d'étudiants membres de l'Avef junior atteint presque la barre des 300 cette année. Ils sont répartis dans cinq écoles : Alfort (59), Liège (106), Lyon (35), Nantes (30) et Toulouse (59).

Sous la coordination de notre confrère Charles-François Louf (photo), les Avef junior apportent leur dynamisme à l'association “mère”, au niveau de la logistique des congrès, mais aussi des sujets qui animent les débats dans la filière (cette année, l'endurance, l'homéopathie, l'ostéopathie, la dentisterie, la maréchalerie, la reproduction, les ânes, etc.). Elles organisent en outre des déplacements, par exemple à l'occasion du Prix d'Amérique.

Les projets mis en place par les structures juniors sont validés par un professeur d'équine de l'école. En outre, les juniors effectuent une visite d'Intervet, leur partenaire, tous les deux ans. Un site Internet leur est également dédié (www.avefjunior.fr).

M. N.
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