La prévention et la suppression des risques requièrent la participation des employés - La Semaine Vétérinaire n° 1240 du 07/10/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1240 du 07/10/2006

Sécurité de la clinique

Gestion

ENTREPRENDRE

Auteur(s) : Fabienne Dethioux

En ces temps de régulations, règlements et procédures diverses, il est important de “penser sécurité” sur le lieu de travail. Plutôt que d’envisager les mesures uniquement lors de la survenue d’un problème – dont la gestion revient souvent aux vétérinaires associés –, il convient d’impliquer toute l’équipe. La prévention des risques doit faire partie intégrante des préoccupations de la clinique. Il convient de les évaluer pour chaque zone, en faisant participer tous les membres du personnel. Il sera dès lors plus facile de prendre les mesures pour les limiter, voire les supprimer.

En pratique, la méthode consiste à organiser une réunion avec tous les employés (sans oublier ceux qui sont en charge du nettoyage), et à les en prévenir suffisamment longtemps à l’avance pour qu’ils aient la possibilité de préparer une liste de trois choses susceptibles de représenter un risque pour les clients, les employés ou les animaux, assorties des solutions qu’ils proposent. Il peut s’agir de recoller un carreau descellé, de mettre des cache-prise dans la salle d’attente, de ranger les câbles chausse-trapes ou encore de regarnir la trousse de première urgence. Cela peut également consister en la réalisation d’affiches invitant les propriétaires à présenter les chiens en laisses (courtes) et les chats dans des paniers (fermés). Passons sur les rats dans le blouson et les pythons négligemment jetés sur l’épaule qui ont le chic pour faire basculer une paisible aire d’accueil dans l’hystérie collective. L’humour est parfois une bonne méthode pour faire entendre raison aux propriétaires trop confiants en la bonne éducation de leur animal favori. L’humoriste au coup de crayon génial caché parmi la clientèle serait certainement ravi d’illustrer ces messages.

Les issues et le personnel formé aux premiers secours doivent être signalés

Il faut également prendre en considération les risques d’incendie : les issues de secours doivent être clairement indiquées, les extincteurs entretenus régulièrement et les piles des détecteurs de fumée (ou de CO si le système de chauffage le justifie) changées. En application de la législation, il convient également de rappeler l’interdiction de fumer !

Tous les produits potentiellement dangereux seront également clairement identifiés. Il existe des posters qui expliquent les différents sigles internationaux (explosif, caustique, inflammable, etc.) qu’il est conseillé d’afficher dans la partie laboratoire.

Sur l’ordonnance, le praticien n’omettra pas de mentionner les précautions à prendre lors de la manipulation ou de l’administration de certains médicaments (chimiothérapie anticancéreuse, topiques corticoïdes, barbituriques et autres hormones).

Les membres du personnel formés aux premiers secours seront identifiés et leurs noms affichés dans les différentes pièces sur un support plastifié(c’est-à-dire résistant aux projections de pus, de sang ou de sécrétions de glandes anales), qui rappellera aussi les numéros d’urgence nationaux et locaux.

La manutention de charges lourdes génère un risque de lésion du dos. Dans ce contexte également, pour éviter tout litige, il convient d’être attentif et non seulement d’aider les clients, mais aussi de veiller à ce que les employés appliquent les bonnes techniques de portage.

Enfin, le praticien ne doit pas perdre de vue les dangers des gardes de nuit ou de week-end, lorsqu’il est seul à la clinique. La gestion nocturne simultanée d’un gros chien accidenté et de son imposant propriétaire ivre demande un certain doigté !

  • Source : Maggie Schilcock : « Assessing safety in your reception », Veterinary Times, 12/12/2005 en page 22.

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