« La régionalisation de la formation des auxiliaires est en cours » - La Semaine Vétérinaire n° 1238 du 23/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1238 du 23/09/2006

Claude Laugier, président de la commission “formation” du SNVEL

À la une

Auteur(s) : Marine Neveux

La Semaine Vétérinaire : La convention de création du Gipsa a été signée avec le ministère de l’Agriculture, il y a plus d’un an. Comment s’organise aujourd’hui la restructuration de la formation des auxiliaires et notamment la régionalisation de leur formation ?

Claude Laugier : La régionalisation de la formation est en cours. Elle n’est, bien entendu, pas encore totalement finalisée, mais plusieurs projets sont bien avancés. Ainsi, l’ouverture de deux nouveaux sites est prévue avant la fin de l’année : dans le Nord (à Lens) et en Rhône-Alpes (à Bourg-en-Bresse). Des contacts ont été consolidés en Normandie et dans l’est également.

Les trois sites “historiques” des régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Ile-de-France et Aquitaine disposent d’un Centre de formation des apprentis (CFA) santé animale autonome. Juridiquement, ils ont donc le statut de CFA régional. Le Gipsa leur confie la mise en œuvre de la formation, mais ils doivent respecter le cahier des charges que ce dernier établit. En revanche, c’est le groupement qui détermine la politique générale pour la branche et en particulier le contenu des formations.

Pour chaque région candidate, un cahier des charges est fourni, qui tient compte de la compétence, du savoir-faire, de l’équipement, des ressources humaines, de la capacité d’hébergement, des possibilités de collaboration avec les vétérinaires, etc., de la structure. Certains critères sont, bien entendu, prédominants par rapport à d’autres. Le coût entre aussi en ligne de compte.

Ensuite, lorsque l’établissement candidat a rempli son dossier, ce dernier est expertisé par les services administratifs et financiers du Gipsa. Le choix final appartient au conseil d’administration du groupement.

C’est la Commission paritaire nationale de l’emploi (CPNE) qui valide les formations. Nous sommes attachés à ce que ces cursus soient diplômants, pour éviter que les jeunes qui s’engagent dans cette voie professionnelle ne soient leurrés par des formations professionnelles qui, au final, n’aboutissent pas à une qualification officielle reconnue.

S. V. : La question de la définition des tâches dévolues aux auxiliaires émerge à l’heure actuelle, comment envisagez-vous la délimitation de leur champ de compétence ?

C. L. : Cinq échelons de qualification existent pour les auxiliaires. La définition de leurs champs de compétence et d’intervention est une réflexion d’actualité qui préoccupe le Gipsa, mais aussi les représentants des institutions professionnelles et les vétérinaires. Une deuxième réunion du comité d’experts sur ce sujet sera organisée début octobre et réunira plusieurs facettes de la profession : écoles vétérinaires, organismes techniques, Ordre, syndicat, etc.

La profession doit répondre à la question : quels sont les actes qu’elle souhaite confier à ses auxiliaires ?

Les prérogatives de ce personnel sont à envisager en accord avec le Code de déontologie. Etant entendu que celui-ci précise que l’établissement d’un diagnostic ou d’un traitement est dévolu au vétérinaire.

Quand cette réflexion sera achevée, nous aurons une vision plus claire. Elle existe aussi au niveau européen. Ses contours méritent d’être dessinés avec précision et attention, il faudra veiller à observer ce qui est autorisé par le Code rural afin de ne pas tomber dans l’exercice illégal.

S. V. : Pourrait-on, à terme, évoluer vers un statut proche du modèle britannique ?

C. L. : Le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) défend l’avis des praticiens qui, dans leur grande majorité, n’y sont pas favorables. En outre, l’auxiliaire vétérinaire a un statut de salarié en France et son exercice à titre libéral n’est pas autorisé.

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