L’écologie d’un élevage détermine l’expression des affections des porcs

La récurrence des syndromes à prédominance respiratoire ou digestive associée à des co-infections prédominantes au regard des autres facteurs de risque inhérents à la conduite d’élevage a motivé le choix du thème des IX^e Rencontres porcines organisées à Saint-Malo, le 12 septembre dernier, par le laboratoire Schering-Plough Vétérinaire, « Syndromes ou co-infections, de la station à la ferme, différents points de vue européens ».

Notre confrère Henri Guilmoto, vétérinaire à la Cooperl, a introduit ces rencontres avec la problématique du raisonnement et de la définition des stratégies préventives du syndrome grippal et respiratoire porcin (SGRP) selon les co-infections associées. Trois expériences ont permis d’illustrer l’intérêt d’associer le diagnostic de la dynamique des infections virales et bactériennes avec les diagnostics clinique, nécropsique, histologique et étiologique.

Outre les effets des co-infections entre Mycoplasma hyopneumoniae (M. hyo) et les autres agents pathogènes de l’appareil respiratoire, notre confrère Tom Meyns, de la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Gand (Belgique), a présenté ses travaux relatifs à la quantification de la transmission expérimentale de M. hyo et l’impact de la vaccination sur cette transmission.

Notre confrère Marco Terreni, praticien à Vigerano (Italie), a décrit l’épidémiologie, la clinique, le diagnostic et le contrôle des entérites à Brachyspira hyodysenteria et Lawsonia intracellularis en Italie. Une enquête épidémiologique italienne qui s’est déroulée entre l’année 2001 et l’année 2004 a montré l’augmentation de la prévalence de Brachyspira hyodysenteria chez les porcs à l’engrais atteints d’entérite. Lawsonia intracellularis arrive en deuxième position, suivi par Salmonella Typhimurium. Cette même étude a mis en exergue un taux de co-infection égal à 20 %, toujours chez les porcs à l’engrais atteints d’entérite. Existerait-il un PEDC (porcine enteritic disease complex) ? C’est avec les démonstrations expérimentales des conditions d’expression des co-infections et du rôle déterminant de l’écologie d’un élevage quant à l’expression des affections respiratoires et digestives que notre confrère Philippe Leneveu, de l’Ispaia, a conclu ces rencontres.