Les autorités finlandaises s’exercent à faire face à la peste porcine - La Semaine Vétérinaire n° 1237 du 16/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1237 du 16/09/2006

Epizooties

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FILIÈRES

Auteur(s) : Béatrice Bouquet

A la suite des récents foyers de peste porcine classique en Belgique, aux Pays-Bas ainsi qu’au Royaume-Uni (1993-2000), la Finlande s’inquiète d’être touchée elle aussi par cette maladie. Les autorités ont donc diligenté une étude sur les facteurs qui pourraient améliorer le temps de réaction lors de la constatation d’un premier foyer(1). Plus le délai est important, plus l’épizootie risque d’être grave et longue. Un modèle de simulation a été réalisé. Il s’appuie sur les données issues de pays déjà atteints, mais aussi sur les structures disponibles en Finlande. Les Finlandais estiment que neuf semaines en moyenne seraient nécessaires à l’identification d’un foyer après l’apparition d’un premier cas (de quarante-huit à quatre-vingt-six jours). La suspicion ne sera probablement pas clinique, mais résultera d’analyses. Encore faudra-t-il des séances d’échantillonnages et des visites du vétérinaire après l’apparition du premier foyer pour qu’un diagnostic soit posé, car la qualité des tests ne constitue pas le facteur limitant !

Pour raccourcir le temps de réaction à l’apparition de la peste porcine classique, les Finlandais souhaitent accélérer la prise de décision à la ferme (demander plus rapidement des analyses relatives à la maladie) et la réalisation des analyses au laboratoire.

Dans une approche tout aussi préventive, une autre étude finlandaise(2) cherche à anticiper les mesures zootechniques à mettre en œuvre pour minimiser les pertes en cas de restrictions de mouvements d’animaux liées à une quelconque épizootie de maladie contagieuse. Les carcasses, dans ce cas, sont dévalorisées, car les porcs consignés dans les élevages ne sont pas abattus à l’âge et au poids optimaux. Un programme alimentaire « spécial alerte sanitaire » a donc été défini, destiné à ralentir le gain de poids quotidien en baissant la valeur énergétique de la ration. Les schémas d’indemnisation ont également été préparés à l’avance.

  • (1) S. Raulo, T. Lyytikäinen : « Elapsed time to detect classical swine fever-predicted by simulation, » Suomen Eläinlääkärilehti, 2005, vol. 111, n° 2, pp. 63-70.

  • (2) J.K. Niemi, K. Pietola, M.L. Sevon-Aimonen : « Hog producer income losses under contagious animal disease restrictions, » Acta Agric. Scand. Section C Food Economics, 2004, vol. 1, n° 4, pp. 185-194.

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