La surveillance épidémiologique, organisée sur le plan international, se renforce - La Semaine Vétérinaire n° 1237 du 16/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1237 du 16/09/2006

Maladies animales et mondialisation

À la une

Auteur(s) : Nathalie Devos

L’harmonisation des ressources et de la qualité des services vétérinaires mondiales fait partie des objectifs.

Au niveau international, trois grandes organisations interviennent dans la surveillance épidémiologique des maladies animales. La première, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)(1), lui consacre une grande partie de ses activités. A ce jour, cent soixante-sept pays en sont membres. Chacun d’eux, par l’intermédiaire de son délégué, s’engage à déclarer les maladies animales qu’il détecte sur son territoire. L’OIE diffuse ensuite l’information à tous les autres (en urgence ou de façon différée, selon la gravité de la maladie) afin qu’ils puissent se protéger. Récemment, l’organisation a élaboré le système Wahis, une application qui permet aux pays membres de traiter leurs données directement via l’Internet plutôt que d’utiliser les formulaires papier, ce qui permet d’avoir un accès aux informations en temps réel.

L’OIE apporte en outre un appui technique aux Etats qui le souhaitent pour soutenir des opérations de contrôle et d’éradication des maladies. A cette fin, des lignes directrices et des normes sanitaires ont été mises en place par le réseau des cent quatre-vingts centres collaborateurs et laboratoires de référence de l’OIE à travers le monde. Ces normes sont reconnues par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Une évaluation internationale des services vétérinaires est en cours

L’une des autres missions de l’OIE est la promotion et le renforcement des ressources des services vétérinaires, notamment dans les pays en développement. Dans ce cadre, afin de disposer d’outils pour évaluer leur qualité dans le monde entier, la collaboration de l’OIE avec l’Ecole nationale des services vétérinaires (ENSV) de Lyon et de nombreux experts a permis d’élaborer un référentiel d’évaluation et d’appui aux services vétérinaires, intitulé « Performance, vision et stratégie » (PVS). A l’aide du PVS, des évaluateurs (soixante ont été formés ces derniers mois) se rendront sur le terrain pour dresser un bilan de la situation. Leurs observations permettront d’établir une liste positive des pays qui répondent aux normes de qualité de l’OIE, et de disposer d’une base dans le cadre des certifications à l’importation. Mais leurs conclusions permettront aussi aux pays « défaillants » d’obtenir des appuis financiers de la part de la Banque mondiale pour se conformer aux normes de l’OIE.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)(2) est une autre grande structure internationale intervenant dans la surveillance épidémiologique des maladies animales. Ses travaux dans ce domaine s’inscrivent dans le cadre des objectifs plus généraux de l’organisation, à savoir réduire la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire et préserver les ressources naturelles.

Depuis 1994 et selon le système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontalières des animaux et des plantes (Empres), la FAO donne la priorité aux maladies transfrontalières du bétail. Dans le cadre de ce programme, un logiciel d’informations sur les maladies transfrontalières des animaux (TADinfo) a été mis au point, puis adopté par divers pays. Bien que de conception large, le volet “santé animale” d’Empres porte également sur le renforcement des services vétérinaires, dans les pays pauvres notamment. Par ailleurs, un réseau régional de surveillance et de contrôle des maladies pour l’Afrique du Nord, le Proche-Orient et la péninsule arabique (Radiscon) a été élaboré en 1996 par la FAO en partenariat avec le Fonds international de développement agricole (Fida).

La FAO collabore étroitement avec l’OIE. Les deux organisations ont développé des programmes communs de surveillance et de lutte contre les maladies animales dans le monde entier, comme le GF-TADs (Global Framework for Progressive Control of Transboundary Animal Diseases)(3).

Enfin, FAO et OIE travaillent également avec l’OMS(4) sur le volet des zoonoses. Le fruit de cette collaboration est le lancement, fin juillet dernier, de Glews, un système mondial d’alerte rapide et d’intervention pour les maladies animales transmissibles à l’homme. Les crises de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) ou encore de la grippe aviaire ont montré la nécessité de détecter le plus rapidement possible une zoonose à sa source, chez l’animal. Cela se révèle bien moins coûteux pour la communauté internationale que lorsqu’il s’agit de lutter contre la maladie une fois qu’elle s’est installée dans la population.

L’ensemble de cette surveillance internationale s’effectue bien évidemment avec l’aide d’autres organisations, notamment régionales.

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