L’élevage de chevaux de loisirs reste majoritairement un hobby

Les Haras nationaux mènent depuis quelques années des études pour effectuer une cartographie de la filière équine en France. Le dernier numéro de leur revue Equ’idées dresse notamment un panorama économique concernant les éleveurs. Quatre cent soixante élevages sont ainsi passés à la loupe. Ils sont répartis en Lorraine, Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes. Ces trois régions ont des profils assez différents : le trot et le trait prédominent dans les Pays-de-la-Loire, le trait est prépondérant en Rhône-Alpes et la Lorraine est davantage concernée par les chevaux de sport et de loisir.

L’enquête met en exergue la notion de rentabilité des élevages de chevaux (est considéré comme élevage toute structure où une jument poulinière a été mise à la reproduction et recensée par le Sire). Cette activité est avant tout un loisir pour près des trois quarts des éleveurs (^{voir graphique}), notamment ceux qui s’occupent de chevaux de loisir et de trait. L’objectif économique n’est donc pas prépondérant, même si tous recherchent l’équilibre financier entre les charges et la production. L’objectif de rentabilité prédomine en revanche chez les éleveurs de chevaux de course et de sport.

Ces observations sont loin d’être anecdotiques, car de nombreuses questions “économiques” agitent actuellement la filière équine : l’élevage français est-il rentable ? Est-il performant ? L’adéquation entre l’offre et la demande est-elle correcte ?

Le cheval de trait est majoritairement élevé par les agriculteurs

Les résultats de l’étude montrent par ailleurs que les éleveurs de chevaux de trot sont plus âgés que les autres, mais aussi plus spécialisés (ils ont plus de cinquante ans dans sept cas sur dix). La relève semble peu présente. A contrario, les reprises d’élevage sont plus nombreuses du côté des galopeurs, dont les éleveurs sont également très spécialisés. Le cheval de trait, pour sa part, est élevé par un agriculteur dans six cas sur dix (actif ou retraité). En outre, 40 % de ceux qui se consacrent à cette activité déclarent ne pas vendre d’animaux à l’abattoir. Leurs objectifs oscillent donc entre la boucherie, le loisir et le travail. Les élevages dans ce secteur sont souvent plus petits que pour les autres types de chevaux. Quant au cheval de loisir, son élevage constitue un hobby pour 80 %deceuxquis’y adonnent.