Les propriétaires doivent être sensibilisés aux risques dus aux importations frauduleuses - La Semaine Vétérinaire n° 1234 du 15/07/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1234 du 15/07/2006

Les leçons du cas de rage importé durant l’été 2004

À la une

Auteur(s) : M. N.

Le cas de rage chez un chien durant l’été 2004 a rappelé que le virus continue de représenter un danger, les cas d’importation frauduleuse d’animaux infectés étant toujours possibles. Dans ce contexte, le ministère de l’Agriculture a de nouveau mis en garde les voyageurs qui se rendent en dehors de l’Union(1). Les affiches sont les mêmes que celles de la précédente campagne, l’an passé.

Les conséquences d’un épisode comme celui de 2004 sont loin d’être anecdotiques. D’ailleurs, les confrères qui se sont exprimés sur les listes de discussions ont parfois trouvé clémente la sanction infligée au propriétaire de l’animal porteur du virus, introduit frauduleusement sur le territoire(2). Plusieurs arrêtés avaient découlé de ce cas : mise sous surveillance en Gironde, mise en œuvre de mesures de lutte contre la rage (dans trois départements), interdiction d’utiliser des chiens de chasse. Les dispositions prises ont été levées en mars 2005. Cet épisode a entraîné la vaccination de 172 personnes et la mise sous surveillance de près de 500 animaux en Gironde. Les effets de cette importation n’ont donc pas été négligeables, aussi bien pour la population que pour les professionnels. En outre, même si tous les carnivores domestiques doivent théoriquement être identifiés selon la loi du 6 janvier 1999, l’épisode bordelais a montré que tel n’est pas le cas.

Dans ce cadre, lorsqu’un client lui présente en consultation un chien ou un chat importé illégalement d’un pays tiers, le praticien doit le signaler sans délai à la direction départementale des services vétérinaires dont il dépend pour que s’appliquent les mesures réglementaires en vigueur.

Aujourd’hui, la rage engendre encore près de 50 000 décès par an à travers le monde. Les contaminations enregistrées en Europe sont essentiellement dues aux animaux importés de zones d’endémie rabique. En Asie, l’affection est responsable de près de 40 000 morts, l’Inde étant le pays le plus touché. La Russie est également atteinte, de même que la Mongolie, le Viêtnam et la Thaïlande. L’Afrique, notamment le Maghreb, reste aussi une zone à risque.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1230 du 17/6/2006 en page 16.

  • (2) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1206 du 17/12/2005 en page 16.

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