« Le mode de pédagogie pratique entraîne des coûts incontournables »

Alors que les écoles vétérinaires sont confrontées à une réduction des budgets qui leur sont alloués et que les enseignants en sont à calculer le coût d’un étudiant, de l’organisation des unités d’enseignement, etc., Jean-Louis Buër, à la tête de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), réaffirme qu’il est « particulièrement attentif à donner aux écoles vétérinaires une part significative du budget de l’enseignement supérieur agricole ». Il exprime en effet la conscience qu’il a de l’importance du fonctionnement pratique des cliniques, « une particularité qui se rencontre également dans les lycées agricoles. Le mode de pédagogie pratique entraîne des coûts incontournables ».

En comparaison avec les écoles d’agronomie, le DGER estime le budget significatif. « Les établissements vétérinaires représentent plus du quart du montant global que nous consacrons à l’enseignement vétérinaire et agronomique. C’est une part importante de notre investissement et nous essayons de maintenir un volume d’investissement », ajoute-t-il. « L’effort n’est jamais suffisant par rapport au patrimoine de certaines écoles », reconnaît-il.

Le recours aux fonds privés serait-il une solution pour compléter ces budgets ? « Je n’y suis pas opposé », déclare Jean-Louis Buër. « Les écoles vétérinaires forment des professionnels qui iront aussi vers les entreprises, des laboratoires, etc. Il est donc concevable que ces dernières soient aussi des partenaires. » Le DGER insiste néanmoins pour que la gestion des fonds privés reste sous le contrôle de l’établissement et du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.