Les acteurs du médicament découvrent la confiance mutuelle de leurs partenaires - La Semaine Vétérinaire n° 1231 du 24/06/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1231 du 24/06/2006

Pharmacie. Assemblée générale du Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire

Actualité

Auteur(s) : Eric Vandaële

En 2006, l’heure n’est plus à la polémique, mais au dialogue, à la concertation, voire au partenariat.

Nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes sur le bon chemin. » Telle est la conclusion de Christian Rondeau, président du Conseil supérieur de l’Ordre, lors de l’assemblée générale du Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire (SIMV) qui s’est déroulée le 13 juin dernier, en présence d’une centaine d’invités. Il répondait alors à Robert Allaire, président du Syndicat des vétérinaires, qui a déploré à la fois la vente des médicaments par les pharmaciens, les groupements et les affairistes de tout poil, et le laxisme des autorités. Pour Christian Rondeau, l’heure n’est plus à la polémique, mais au dialogue et, surtout, à la confiance entre les acteurs de bonne foi. « Nous ne pourrons défendre notre modèle français de distribution en Europe que si nous parlons d’une seule voix en cherchant à faire taire nos querelles nationales, plutôt qu’à les mettre sur la place publique. »

Désormais, au plus haut niveau, pharmaciens et vétérinaires semblent se faire confiance pour avancer et défendre « d’une seule voix » le système français.

Confiance. Le mot n’était pourtant mentionné qu’à une seule reprise dans le discours de bienvenue du président du SIVM, notre confrère Daniel Gouffé. Ce dernier a évoqué « le retour de la confiance des laboratoires pharmaceutiques envers l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Afssa-ANMV) ». « Pour la première fois, le SIMV a travaillé avec l’ANMV pour l’élaboration d’un plan d’actions prioritaires qui a d’ailleurs montré la convergence de nos objectifs », s’est-il réjoui, tout en soulignant « les réformes engagées » par le directeur de l’ANMV, notre confrère Patrick Dehaumont.

Ces termes de « confiance » et de « dialogue » se retrouvent d’ailleurs en filigrane dans la quasi-totalité des points qui ont été abordés. Confiance et dialogue entre le SIMV et la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) dans les bonnes pratiques de la distribution du médicament. Confiance et dialogue encore entre le SIMV et la Fédération nationale des groupements de défense sanitaire (FNGDS) pour « soutenir les initiatives de formation des éleveurs à la bonne utilisation des médicaments ».

« Il faut imaginer des partenariats entre l’Afssa et l’industrie »

Daniel Gouffé a évoqué aussi « la confiance, le dialogue, la coopération, le partenariat entre la recherche publique et privée » comme une priorité nationale « pour l’avenir d’une industrie française du médicament vétérinaire ».

La nouveauté est venue de l’intervention de la nouvelle directrice générale de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), Pascale Briand. Son prédécesseur, Martin Hirsch, avait tenu, à la création de l’Afssa, à stopper la plupart des collaborations entre le secteur privé, les laboratoires pharmaceutiques et l’agence.

Pascale Briand, elle, n’a pas exclu les partenariats entre l’Afssa, l’ANMV et les industriels. Toutefois, elle en a fixé d’emblée les limites. « Il faut imaginer des processus qui permettent à l’Afssa de conserver son indépendance ». Il ne s’agit donc pas de développer des collaborations tous azimuts, mais de mettre en place « une interface vertueuse, par exemple sous forme de fondations », pour ne pas entamer la confiance, encore elle, des consommateurs vis-à-vis de l’Afssa.

Les espèces et les indications orphelines, dont les marchés sont bien trop étroits pour justifier d’un retour sur investissement suffisant, pourraient ainsi bénéficier d’un partenariat de l’Afssa. Les études sur un vaccin contre la rhodococcose équine sur le site de Dozulé (Calvados) et sur la paratuberculose des petits ruminants à Niort (Deux-Sèvres) ont été citées comme exemples.

L’ANMV s’inscrit dans un réseau européen de quarante-deux agences

Grâce à sa stratégie 2005-2010, notre confrère Patrick Dehaumont a suscité la confiance des industriels. Il a souligné qu’avec une Europe à vingt-cinq, l’ANMV fait désormais partie d’un réseau européen de quarante-deux agences nationales chargées de l’évaluation des médicaments, auquel il faut ajouter l’agence européenne (EMEA).

La stratégie de l’ANMV s’inscrit donc dans la construction d’une stratégie commune de ces quarante-deux agences qui doit promouvoir à la fois l’innovation, la disponibilité des médicaments tout en maintenant un haut niveau de protection de santé publique. La mutualisation de leurs ressources devrait permettre aux autorités nationales de faire confiance, pour l’évaluation des dossiers, à une ou plusieurs autres agences regroupées autour de pôles d’excellence. Toutefois, cette vraie reconnaissance mutuelle n’en est qu’à ses balbutiements. Dans ce cadre européen, l’agence française est à l’évidence l’une des locomotives qui souhaitent promouvoir son expertise.

Les commissions d’AMM et de pharmacovigilance devraient évoluer

Patrick Dehaumont juge que le dispositif français de la commission d’AMM n’est plus adapté à l’environnement européen. « Ce dispositif réglementaire doit évoluer et améliorer la synergie avec la commission de pharmacovigilance. Le président de la commission d’AMM, Pierre-Louis Toutain, vient d’être chargé d’une mission de réflexion et doit élaborer des propositions d’ici à la fin de cette année », a-t-il d’ailleurs annoncé.

A propos de la transparence, Patrick Dehaumont s’est félicité des progrès de l’ANMV qui met en ligne la liste des autorisations de mise sur le marché (AMM) et des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) octroyées, ainsi que les rapports de la commission de pharmacovigilance et, d’ici à 2007, de brefs rapports d’évaluation des dossiers d’AMM.

  • Le communiqué et les textes des interventions sont disponibles sur le site de SIMV (www.simv.org/Communiques/ 2006/AG2006.htm).

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