Eau de source ou du robinet, l’important est d’étancher sa soif sans vider son porte-monnaie

En ce début d’été, il est bon de rappeler que tout l’employeur est tenu de mettre de l’eau à la disposition de ses salariés, à raison de trois litres au moins par jour et par travailleur. Cette eau doit être potable, évidemment, mais également fraîche (décret du 7 mai 1995). Il est donc obligatoire d’avoir, en permanence, des bouteilles d’eau au réfrigérateur ou de disposer d’une fontaine à eau. Et pourquoi ne pas profiter de cette obligation pour faire bénéficier la clientèle d’un dispositif lui permettant de se désaltérer, ce qu’elle appréciera certainement en cas de fortes chaleurs ?

Deux possibilités pour équiper la clinique : la fontaine traditionnelle, reliée au réseau d’eau potable, ou la fontaine à bonbonnes. Aujourd’hui, les ventes ou les locations montrent un retour à la fontaine traditionnelle, c’est-à-dire reliée au réseau. En revanche, l’autre option est corrélée à une image plus haut de gamme et risque de mieux convenir à une clientèle de vétérinaire.

Bien choisir une fontaine à bonbonnes exige de comparer les prix, les contrats, etc.

Une fontaine à bonbonnes distribue une eau de source fraîche et/ou tempérée (voire chaude). Son coût moyen est de 500 €. Celui de la bonbonne est de 5 à 7 €, auquel s’ajoute le “kit sanitaire”, facturé 12 € pièce, qu’il faut changer une à quatre fois par an. Le prix de la bonbonne peut même atteindre près de 14 € chez JM Bruneau mais, dans ce cas, aucun contrat ne lie la clinique à l’entreprise. Une location (quatre bonbonnes et entretien compris) s’élève à environ 45 € mensuels.

Une quinzaine de personnes boivent l’équivalent de quatre bonbonnes par mois. Certaines fontaines sont disponibles en différents coloris, permettant une harmonie avec le décor de la salle d’attente. Culligan propose même une fontaine pour animaux domestiques. Afin de comparer les multiples produits, il convient de s’intéresser à la durée du contrat de location, au dépôt de garantie (absent chez certains fournisseurs), au nombre minimal de bonbonnes par livraison (ceci est important pour prévoir leur stockage, ainsi que le coût éventuel de leur consigne), sans oublier le délai de réparation en cas de problème ou de réapprovisionnement.

Plusieurs accessoires sont souvent proposés : un tapis de protection des abords des fontaines pour limiter les éclaboussures et les dégâts dus à d’éventuelles maladresses, un présentoir pour gobelets et un rack de stockage pour bonbonnes. Mais gare aux suppléments…

Quelle que soit leur contenance, les bonbonnes ont une date limite de consommation (DLC) de quinze jours. Au-delà, l’eau présente des risques infectieux potentiels en cas de stagnation de longue durée. Les eaux en bouteille sont en effet stagnantes. Les germes peuvent y proliférer. Normalement non dangereux pour le consommateur, ils sont d’autant plus nombreux que le stockage a été long. Ainsi, pour les utilisateurs de moins de vingt litres d’eau par semaine, il convient de ne pas opter pour les bonbonnes “classiques” de 18,9 l, mais plutôt pour des minifontaines de bureau, équipées de bouteilles de 5 et 2,5 l, disponibles chez les fournisseurs de matériel de bureau. Il faut compter environ 230 € pour l’achat, puis entre 1 et 2 € environ pour une bonbonne de 5 l.

L’amortissement des fontaines branchées sur le réseau est rapide

Les fontaines branchées sur le réseau filtrent directement l’eau de ville à l’aide de différentes cartouches (anti-odeur, antitartre, anti-impureté) et procurent une eau similaire à l’eau minérale. Le principal avantage de cette formule est d’éviter le stockage des bonbonnes dans les locaux et leur manipulation souvent pénible (près de 20 kg par bonbonne). Ce système est également plus sûr du point de vue hygiénique, puisque l’eau ne stagne pas. Le système de réfrigération est à détente directe : l’eau circule à l’intérieur d’un serpentin qui est refroidi par un système à “banque de glace”. La fontaine Star, disponible chez Anapurna, présente même un dispositif d’autosanitisation qui peut être déclenché manuellement, permettant une stérilisation de tout le circuit de circulation d’eau.

A l’achat, la fontaine sur réseau est plus onéreuse (entre 600 et 800 € en moyenne), mais elle est beaucoup plus économique dès que la consommation dépasse plus de trois bonbonnes par mois. Tous les six à douze mois, la cartouche de filtre est changée pour un montant moyen de 50 € (ou compris dans la location). La fréquence du remplacement ne dépend pas de la dureté de l’eau, mais de la consommation : ainsi, chez Anapurna, un filtre correspond à une consommation annuelle de cinq mille litre, soit pour soixante salariés. Certains fournisseurs offrent l’installation d’une arrivée d’eau potable dans le lieu choisi si la fontaine est installée à quelques mètres du raccordement au point d’eau (un lavabo suffit). Les tuyaux sont flexibles et de catégorie alimentaire. Tous les modèles distribuent de l’eau tempérée, mais ils offrent également une grande palette de possibilités : eau froide (moins de 12 °C), eau chaude (90 °C) et même gazeuse. Dans ce dernier cas, il faut ajouter une bouteille de CO₂ d’un montant de 80 € pour environ mille cinq cents verres de 25 cl.

Certains modèles sont équipés d’un dispositif waterblock qui coupe l’alimentation en eau lorsque le débit ininterrompu en une fois dépasse cinq litres, ce qui est particulièrement utile lors de fuite dans le circuit.

Les contrats de location sont également proposés par la plupart des fournisseurs pour environ 30 € par mois. L’avantage de la location est une prise en charge de l’entretien et de la maintenance de la fontaine et de son raccordement par le fournisseur, ce qui peut éviter certaines surprises.

En outre, et quel que soit le type de fontaine choisi, il faut penser à se réapprovisionner régulièrement en gobelets, qui coûtent entre 20 et 30 € les mille.

Alors, qui prétend encore « fontaine, je ne boirai pas de ton eau » ?