« Nous souhaitons développer nos échanges, sans viser l’impérialisme linguistique »

La jeune Fédération des associations francophones des vétérinaires pour animaux de compagnie (Fafvac) tiendra son premier congrès en France en fin d’année. En fait, il se joint à celui de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), organisé à Bordeaux du 7 au 9 décembre. Ce dernier « sera pour la première fois le congrès de la francophonie », se réjouit Maurice Roze, ancien vice-président de l’Afvac et qui préside la Fafvac. Les échanges entre les associations de vétérinaires parlant le français n’étaient jusqu’alors que ponctuels.

Cette fédération est née en 2004 à l’initiative de la France et de la Belgique. L’organisation fédère aujourd’hui des pays d’Europe (France, Luxembourg, Belgique et Suisse pour leur partie francophone), le Québec et les pays du Maghreb. Maurice Roze espère que des pays d’Afrique, des Caraïbes et d’Asie viendront grossir les rangs.

Pourquoi une cohésion francophone ? « Notre but est d’intégrer l’organisation internationale de la formation continue, confie Maurice Roze. Sans volonté de contrebalancer l’impérialisme linguistique anglo-saxon, nous souhaitons mieux mettre en commun nos travaux et développer nos échanges. » La priorité de la fédération est d’ailleurs de développer les relations avec la BSAVA⁽¹⁾ (association britannique) de manière à prendre part aux actions internationales, notamment celles qui visent à soutenir les pays francophones émergents.

En outre, la Fafvac souhaite chaque année adosser son congrès à celui d’un pays membre. Dans le cadre du congrès de l’Afvac, environ 15 % des conférences seront animées par des intervenants québécois, belges, suisses ou encore des Français expatriés aux Etats-Unis. La présentation de sujets par des conférenciers étrangers n’est pas une nouveauté. « Mais cette fois, deux délégués à la francophonie ont multiplié les contacts avec des personnes francophones pour faciliter leur participation », se réjouit Maurice Roze. Ce dernier table aussi sur une bonne affluence de congressistes étrangers. « Nous avons des “habitués” suisses ou belges. Et cette année, la promotion du congrès a été accentuée dans les pays maghrébins. Le ton francophone s’applique au programme scientifique, mais également au programme social, ce qui le rendra plus amusant. »

• (1) British Small Animal Veterinary Association.