Méthode, rigueur et bon sens guident le choix de la solution logicielle de sauvegarde - La Semaine Vétérinaire n° 1228 du 03/06/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1228 du 03/06/2006

Conservation des données

Gestion

S'ÉQUIPER

Auteur(s) : Stéphane Torrès

Aucun confrère ne peut s’affranchir de cette tâche quotidienne qui nécessite de définir une stratégie claire selon le volume et l’importance des données à conserver.

La sauvegarde des données informatiques, tâche indispensable, doit être conciliée au quotidien avec un planning souvent chargé. Son optimisation permet de sécuriser les données en un minimum de temps.

Le choix de la bonne solution logicielle passe par une estimation du volume de sauvegarde, une hiérarchisation des informations à conserver ainsi qu’une bonne dose de rigueur.

Hiérarchiser les données et en apprécier le volume

Quelle que soit la solution matérielle préalablement choisie, il convient de définir la stratégie de sauvegarde à mettre en œuvre. Cet élément passe par une hiérarchisation stricte des données, c’est-à-dire une séparation de celles qui sont vitales, essentielles et facultatives. Dans l’exemple classique d’un poste client relié par réseau à une base de données, sur lequel sont stockés des messages électroniques et des documents écrits, la sauvegarde peut être séparée en deux types de travaux. Le premier consiste à effectuer une sauvegarde complète du poste et de sa configuration, permettant une réinstallation intégrale du système en un clic de souris si un événement majeur survient (crash et remplacement du disque dur par exemple). Cela se fait normalement une fois, quand la configuration initiale du poste est achevée, et après chaque mise à jour logicielle majeure, par exemple après l’installation et la configuration d’un outil de comptabilité. Cette sauvegarde fait appel à un logiciel de création d’image disque, effectuant une image du système à un instant donné.

La seconde tâche réalise la sauvegarde quotidienne du travail effectué : courriers tapés, messagerie électronique. Le logiciel de sauvegarde peut être paramétré pour la mettre en œuvre une ou plusieurs fois par jour, sur le même disque dur, sur un autre, sur un support amovible pouvant être emporté ou encore sur un serveur distant (Internet). Les données peuvent provenir d’une seule machine ou de plusieurs ordinateurs reliés en réseau (clients et serveur hébergeant une base de données de gestion de clientèle).

Ainsi, le choix d’un logiciel de sauvegarde dépend du volume de données à conserver, mais aussi du média utilisé pour les stocker, de la possibilité d’automatiser et de programmer les opérations, afin qu’aucune intervention manuelle ne soit nécessaire.

Les logiciels de sauvegarde présentent plusieurs niveaux de complexité

Généralement, le matériel de sauvegarde est livré avec un logiciel adapté ou au moins dédié à cette tâche. Dans une grande majorité des cas, l’outil peut se révéler suffisant pour que des procédures simples et correctement expliquées (formation du personnel) soient mises en œuvre, autant de fois que nécessaire (le soir avant de fermer le cabinet par exemple).

Si les données sont hébergées sur un ordinateur utilisé quotidiennement comme poste client (ou isolé), les procédures sont simples et le coût des logiciels relativement peu élevé (NTI Backitup, Nero Backup, Syncback, Symatec Ghost, etc.).

Dans des situations plus extrêmes (à l’échelle d’un cabinet vétérinaire), comme l’utilisation de serveurs incluant une centralisation des e-mails et des bases de données (Microsoft Small Business Serveur avec Microsoft Exchange et Microsoft SQL Serveur par exemple), il faut opter pour un logiciel plus performant, en version serveur, qui permet une prise en charge de la déconnexion éventuelle des clients connectés aux différents services, l’arrêt de ces derniers, la sauvegarde des données et des multiples fichiers de configuration, ainsi que le redémarrage de toutes les fonctions du serveur.

Complexe, la prise en main de ces logiciels amène cependant de la puissance : il est possible d’envisager la sauvegarde à distance des postes clients pour effectuer une réinstallation complète d’un environnement de travail lors d’un changement de poste, en un clic de souris (procédure de déploiement de clients). Ce luxe a un prix, variant entre 500 et 3 000 € pour la simple licence serveur d’un tel logiciel (Dantz Retrospect Backup,Veritas Backup Exec).

Savoir choisir la stratégie de sauvegarde adéquate

La sauvegarde de l’intégralité des données peut sembler de prime abord la solution idéale. Cette méthode montre toutefois rapidement ses limites lorsque leur volume est conséquent et que la solution matérielle choisie offre un espace de stockage ou un débit réduits. Le logiciel peut alors être configuré pour effectuer une sauvegarde différentielle, qui ne tient compte que des données modifiées depuis la dernière sauvegarde complète, ou incrémentielle, encore plus restrictive, qui ne traite que les fichiers modifiés depuis la dernière sauvegarde. Le volume de données à traiter au quotidien s’en trouve considérablement diminué. La restauration des données est cependant moins pratique, car elle nécessite le recours à la dernière sauvegarde complète ainsi qu’à toutes celles effectuées depuis (si elles sont incrémentielles) ou au fichier de sauvegarde généré entre temps (si les sauvegardes sont différentielles). Un bon compromis consiste alors à effectuer une sauvegarde complète hebdomadaire, un peu plus longue, et des sauvegardes incrémentielles quotidiennes.

Malgré ses nombreux avantages, l’automatisation des sauvegardes peut être désastreuse si des règles de bon sens ne sont pas respectées. Il serait dommage d’attendre qu’un problème survienne pour se rendre compte que la sauvegarde sauvegarde automatique n’est plus effectuée depuis des mois, simplement parce que la lettre de lecteur affectée au périphérique de stockage a changé. Il faut donc systématiquement consulter le fichier d’historique, à la recherche d’erreurs de copie. La liste des éléments à sauvegarder doit également être régulièrement actualisée. Pour éviter de “partir à la pêche”, la stratégie la plus simple consiste à définir un dossier unique de données sur lequel portera la sauvegarde. Toutes les informations importantes seront enregistrées dans ce dossier ou dans des sous-dossiers.

Méthode, rigueur et bon sens sont les clés de la réussite

La sauvegarde des données permet de sécuriser les informations de l’entreprise. Pour cela, il convient de prendre en considération trois concepts :

- la loi du maillon faible : quel que soit le degré de sécurité du système de sauvegarde, la sécurité de l’ensemble est égale à la sécurité du maillon le plus faible ;

- méthode et rigueur : les règles simples de sauvegarde des données doivent être partagées avec plusieurs employés de la structure. La dernière personne qui quitte le cabinet doit impérativement mettre en œuvre la procédure de sauvegarde, explicitée au préalable sur un document connu et validé par tous ;

- bon sens : si plusieurs sauvegardes intermédiaires et rapides sur le même disque peuvent être envisagées en cours de journée, au moins une sauvegarde doit être physiquement séparée des données sources. Une copie dans le même ordinateur sera inutile en cas de crash du disque dur ou d’attaque virale. L’éventualité d’un feu et d’un dégât des eaux conduit à proscrire le stockage dans les locaux du cabinet. Le bon sens impose d’emporter le soir, avec soi, la copie de sauvegarde effectuée.

  • Voir également La Semaine Vétérinaire n° 1224 du 6/5/2006 en pages 52-53.

Les critères de choix d’un bon logiciel de sauvegarde

• Compression des données (gain de place).

• Synchronisation possible.

• Sauvegarde des données en cours d’utilisation (données verrouillées).

• Choix varié de périphériques de sauvegarde, notamment l’Internet (ftp) et la gravure sur CD/DVD.

• Cryptage des données.

• Rapport de sauvegarde.

• Sauvegarde simultanées vers plusieurs destinations.

• Sauvegarde multidisques.

• Création d’images système.

• Facilité de restauration.

• Automatisation.

S. T.
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