L’intégration européenne en question
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Auteur(s) : Marine Neveux
La formation de vétérinaire comprend au total au moins cinq années d’études théoriques et pratiques à temps plein dispensées dans une université, dans un établissement d’enseignement supérieur d’un niveau reconnu comme équivalent ou sous la surveillance d’une université », stipule la directive 2005/36/CE du Parlement et du Conseil européens du 7 septembre 2005. Néanmoins, cette durée minimale n’est pas une nouveauté. En effet, une précédente directive du Conseil datant de décembre 1978 mentionnait déjà la nécessité « d’au moins cinq années d’études théoriques et pratiques à temps plein. » « Il est légitime de s’interroger sur l’intérêt d’avoir transformé une année du cursus français en temps supplémentaire passé en classe préparatoire, et de perdre ainsi une spécificité vétérinaire », remarque un étudiant. « Les enseignants de ces classes préparatoires bénéficient en revanche ainsi d’une structure identique aux prépas comme maths sup /maths spé ou bio (deux ans) », souligne un autre, sous-entendant ainsi qu’ils acquièrent dorénavant les mêmes prérogatives que leurs collègues des classes préparatoires aux grandes écoles.
Les visites d’accréditation des écoles étaient initialement une démarche facultative. Accessoirement, il s’agit d’une initiative européenne qui s’accorde bien avec le processus de Bologne pour les flux de diplômés. Plusieurs établissements ont déjà accepté l’évaluation de la commission de l’AEEEV(1). Les déficiences notées alors peuvent être de plusieurs ordres. Certains défauts graves ont déjà été relevés, comme la non-dispensation d’une partie de l’enseignement (relevée hors de l’Hexagone). Se pose aussi parfois le problème du ratio professeurs/élèves, etc.
« L’objectif de ces accréditations est de s’assurer du respect des normes mises en place par la directive et, surtout, de l’harmonisation des diplômes. Afin de garantir un niveau de formation et le respect de l’usager, nous pourrions envisager de n’autoriser la libre circulation que pour les diplômés issus des écoles accréditées », explique Christophe Buhot, président de l’Union européenne des vétérinaires praticiens (UEVP).
En outre, « certains souhaiteraient que cette évaluation soit renouvelée tous les cinq ans, comme c’est déjà le cas dans les établissements nord-américains. Ce point est toujours en discussion ». A terme, les normes européennes pourraient évoluer vers une harmonisation avec les exigences en place aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Dans ce contexte, faut-il être optimiste quant à l’avenir des écoles françaises ? « Nous disposons d’un potentiel d’enseignants et d’étudiants motivés et performants, qui permet aux écoles hexagonales de tenir leur rang au niveau européen. Mais ce potentiel est bridé par des budgets compressés et inappropriés par rapport à leurs objectifs et leurs ambitions légitimes », déplore Christophe Buhot.
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