Des comprimés vétérinaires de lévothyroxine devraient traiter 40 000 chiens hypothyroïdiens

En lançant les comprimés Forthyron®, de lévothyroxine (l’hormone T4), Ceva investit dans l’endocrinologie canine. Le laboratoire ose se glisser dans une niche thérapeutique “en voie de développement” avec ce traitement de l’hypothyroïdie qui ne toucherait que… 0,3 % de la gent canine. Reste que, grâce à la loi dite “de la cascade thérapeutique” (un vétérinaire ne peut pas prescrire un médicament humain si un médicament vétérinaire existe), Forthyron® est dorénavant “le” médicament de l’hypothyroïdie canine, puisque le premier et le seul sur le marché. Il concerne donc environ 40 000 chiens français qui seront traités à vie.

Forthyron® se décline en deux présentations : des grands comprimés dosés à 400 µg de lévothyroxine sodique et des petits dosés à 200 µg, tous quadrisécables. La technologie du snap-tab permet de les casser en quatre d’une simple pression du doigt, et ainsi de délivrer facilement de 50 µg à 400 µg. La posologie standard est de 10 µg/kg deux fois par jour. Les comprimés les plus dosés sont donc plus pratiques à utiliser que ceux fournis par la pharmacie humaine. En outre, la molécule employée, la lévothyroxine ou T4, entraîne moins de risque de surdosage que le mélange T3-T4, puisque la seule forme utilisée par l’organisme est la T3 et qu’il doit donc métaboliser la T4 en T3. Le traitement d’un chien de 30 kg revient à 10 € par mois environ (prix TTC client). Cela est facilité par une double présentation pour chaque type de comprimés : une boîte de cinq blisters et une de vingt-cinq. Une pochette reprenant les principales données sur la maladie et un encart permettant de ranger les blisters entamés est en outre proposée au client. Pour l’information des praticiens, le laboratoire a prévu un tour de France jusqu’en octobre proposant onze conférences présentées par nos confrères Dominique Héripret, Pauline de Fornel, William Bordeau et Christine Prost.