Le berger allemand, le golden et le labrador restent les races préférées des Français

L’an passé, 173 819 chiots ont été inscrits au livre des origines français (LOF) selon les récents chiffres divulgués par la Société centrale canine (SCC)⁽¹⁾. Parmi les quatre-vingts pays membre de la Fédération cynologique internationale (FCI), la France se situe ainsi en 2^e position pour le nombre de chiens inscrits, après le Japon. Elle n’a pas non plus à rougir de sa situation au plan international, puisqu’elle figure dans le quinté de tête. A titre de comparaison, l’American Kennel Club a recensé près de 920 800 chiots l’an passé et l’Angleterre environ 250 000.

Berger allemand, golden retriever et labrador retriever occupent toujours le podium des races préférées des Français, comme en témoigne le nombre de naissances de chiens LOF recensées par la SCC. Néanmoins, le golden retriever devance désormais le labrador retriever . Quant au berger allemand, il conforte sa place de leader, occupée depuis plusieurs années, avec un chiffre stable.

Par ailleurs, le succès de certaines races, dû à un effet de mode ces dernières années, semble s’essouffler. Ainsi, le rottweiler, malgré sa 10^e place, enregistre 300 inscriptions en moins par rapport à 2004. La même tendance à la baisse s’observe pour le dogue argentin (de 1 540 à 1 487 inscriptions) ou encore le dogue allemand (de 1 835 à 1 580). Les chutes les plus nettes sont constatées chez les races concernées par l’interdiction de l’otectomie. Ainsi, le dobermann est passé de 2 119 à 1 368 inscriptions entre 2004 et 2005 (1 957 en 1995), malgré la qualité des sujets et le travail effectué par la présidence du club de la race. L’Allemagne a constaté une chute identique voici quelques années lorsque la coupe des oreilles a été prohibée. Cette tendance s’est ensuite progressivement inversée.

Les races de chiens de compagnie de petite taille ont la cote

Certaines races de chiens de petit gabarit tirent leur épingle du jeu, avec un essor marqué. C’est le cas du cavalier king Charles qui poursuit son ascension et confirme sa 4^e place sur le podium. Il enregistre 6 281 inscriptions en 2005 contre 6 071 l’année précédente (de 2 660 en 1995 !). Le coton de Tuléar fait également preuve de dynamisme (de 1 696 à 2 035) et le jack russell séduit (de 1 512 à 1 921). La progression du groupe III (celui des terriers) est d’ailleurs assez globale.

Pas d’essoufflement en vue pour le bouledogue français qui poursuit son ascension. Passant de 3 168 à 3 670 individus inscrits au LOF entre 2004 et 2005 (ils étaient 606 en 1995), il confirme sa position de chien en vogue. De son côté, le berger australien renforce son échappée. La race, qui a fait son apparition au LOF en 1996 avec 29 inscriptions, en enregistre désormais 1 674. Elle se situe ainsi en 4^e place des bergers et talonne le trio confirmé formé par le berger allemand, le berger belge malinois et le berger de Beauce, dont les aptitudes au travail sont appréciées.

Par ailleurs, le groupe IV des teckels montre une légère baisse générale, tandis que celui des chiens nordiques reste stable. Quant aux races de chiens de chasse, elles semblent remporter les faveurs des propriétaires. Ainsi, le setter anglais enregistre une ascension de 4 860 à 5 746 inscriptions, ce qui lui permet d’accéder cette année à la 5^e place du podium.

Il convient en outre de noter une nouveauté : l’entrée du berger blanc suisse au LOF, avec quelque 853 inscriptions.

• (1) Cynophilie française, bulletin du 4^e trimestre 2005.