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Une incertitude difficile à gérer pour les laboratoires privés
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Auteur(s) : Serge Vélu
Concernant les analyses officielles, l’obtention des agréments nous semble désormais aléatoire. Prenons quelques exemples. De nombreux laboratoires privés ont énormément investi pour être accrédités par le Cofrac(1). Cela leur a permis de garder leur accréditation pour les analyses réalisées dans le cadre de la maladie d’Aujezsky chez le porc. Il est probable que ces dernières seront maintenues dans la liste des analyses officielles, mais qu’en sera-t-il de la possibilité de rester agréé ? Quant aux analyses concernant les salmonelles chez les volailles, qui n’ont jamais nécessité d’agrément mais seulement l’accréditation, rien n’est certain. Les laboratoires privés ont pourtant pris une part importante dans l’assainissement de ces filières.
La situation se complique avec les analyses de certification (rhinotrachéite infectieuse bovine), actuellement non officielles, mais également soumises à l’accréditation par le Cofrac. Il n’était pas prévu, au début des discussions, de les classer parmi les analyses officielles. Mais les pressions sont fortes. Pour l’instant, seule l’inaccessibilité des laboratoires privés au système Sigal de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) les empêche de réaliser ces analyses…
En matière d’autocontrôles, les listes sont également attendues. Il devrait y en avoir deux, concernant les analyses soumises ou non à une accréditation. La reconnaissance permettant de les réaliser sera accordée par le préfet. Pourra-t-il rejeter un laboratoire répondant aux exigences du décret ? Aura-t-il la possibilité d’argumenter, comme le fait la DGAL, sur le fait que les capacités analytiques nécessaires sont déjà couvertes par le ou les laboratoires qui existent ? Nous ne savons pas s’il faut continuer à investir ou s’il convient d’abandonner et de nous reconvertir. Dans un contexte de dépression lié aux menaces de grippe aviaire (le chiffre d’affaires des laboratoires qui interviennent en filière aviaire a chuté de 20 à 50 %), cette incertitude est destructrice.
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