Entre nous
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Je suis fille, petite-fille et arrière-petite-fille de vétérinaires. J’ai donc eu un aperçu de ce que pouvait être la pratique en clientèle classique. Je suis aujourd’hui praticienne dans des parcs zoologiques et pour les animaux de cirque. J’ai ainsi la chance de pouvoir exercer l’activité dont j’ai toujours rêvé. Durant ma scolarité, je suis partie en stage aux Etats-Unis, dans la section “zoo et faune sauvage” des universités vétérinaires de Floride et du Tennessee. Ensuite, en quatrième année, j’ai poursuivi ma formation au zoo de Vincennes, où j’ai ensuite exercé pendant huit ans. Aujourd’hui, je me suis installée à mon compte en tant que consultante pour ce type d’établissements.
Mes motivations ne sont évidemment pas financières, mais je ne regrette absolument pas, car je trouve mon travail vraiment passionnant. Avec mon mari, sapeur-pompier, nous sommes devenus maîtres dans l’art du relevage des éléphants.
En parallèle, je réalise des conférences et je participe à des formations destinées aux personnels soignants des parcs zoologiques ou aux vétérinaires désireux de parfaire leurs connaissances en médecine des animaux sauvages. L’activité que j’ai choisi d’exercer est physique et demande une grande mobilité : je peux être appelée dans un zoo ou être sollicitée par un cirque de Dunkerque à Montpellier. Je ne pourrai peut-être donc pas avoir ce type d’exercice jusqu’à la fin de ma carrière professionnelle. Si c’est le cas, j’aimerais alors pouvoir enseigner et participer à la mise en place d’une filière de formation dans ce domaine, car les animaux sauvages le méritent, bien qu’il existe des vétérinaires formés en France pour les soigner.
Je ne pense pas que nous puissions choisir notre destinée, le hasard s’en charge pour nous. J’exerce en clientèle canine, mais 20 % de mon activité environ est consacrée aux nouveaux animaux de compagnie (NAC). Parallèlement, je participe à des sujets sur ces mêmes animaux pour la télévision. Au départ, rien ne me prédisposait à devenir vétérinaire. Je souhaitais débuter une formation de cinéaste mais, devant l’inquiétude de mes parents à me voir embrasser une carrière de saltimbanque, je me suis retrouvé en “prépa véto” pour tenter de servir le monde animal. J’ai pu “intégrer” Alfort, grâce à la chance et à quelques connaissances sur les reptiles.
Une fois à l’école puis, plus tard, après mon installation, je me suis intéressé et formé relativement seul sur les animaux considérés comme “bizarres” ou mal aimés, car ma philosophie veut que s’il existe de méchantes personnes, les animaux, quels qu’ils soient, sont bons et ont droit à toute notre attention et à des soins de qualité. Ainsi, j’ai dû réfléchir et faire des recherches pour tenter de guérir un crabe qui s’arrachait les pattes à la suite d’une dépression liée à de mauvaises conditions environnementales, connaître la physiologie et la pathologie des asticots ou des cafards que certains m’amenaient parfois en consultation… Avec quelques confrères, nous nous sommes regroupés au sein du Groupe d’étude sur les nouveaux animaux de compagnie (Genac) à la faveur de conférences, ce qui nous a permis, grâce aux publications et autres enseignements, d’ouvrir l’esprit des praticiens aux NAC. Dans quelques années, je prendrai ma retraite sans regret, pour continuer à me consacrer à la littérature et au cinéma et, par la connaissance, tenter de réhabiliter les prétendues “sales bêtes” et les animaux “étranges”.
Une fois mes études terminées, j’ai réalisé que j’avais besoin d’approfondir un domaine particulier de la médecine ou de la chirurgie. J’ai pu rapidement suivre la formation du CES d’ophtalmologie, à Toulouse, et j’ai tout de suite accroché avec cette spécialité. Elle s’est révélée être une véritable passion. Par la suite, des enseignements et des stages aux Etats-Unis, ainsi que des formations en “humaine” m’ont permis de perfectionner les connaissances et la technique en ophtalmologie.
L’exercice spécialisé et exclusif dans cette discipline s’est alors naturellement imposé. Il y a dix ans, l’activité itinérante commençait tout juste à se développer et j’ai choisi ce mode de pratique. Il répondait à une demande de la part des praticiens et des propriétaires d’animaux et permettait une grande proximité avec le confrère référant.
J’ai gardé l’habitude de me rendre quelques jours aux Etats-Unis, environ une fois par an, pour rencontrer les confrères spécialistes en ophtalmologie, visiter leur structure, discuter de nos techniques respectives. Cela apporte beaucoup d’idées neuves et ouvre l’esprit vers de nouveaux horizons.
Mon activité se développant et pour plus de confort, j’ai fait le choix d’évoluer prochainement vers une activité fixe en ophtalmologie, au sein d’une structure parisienne de référés. Ceci s’accompagne de nouveaux investissements en matériel toujours plus performant. Cela constitue pour moi un nouveau défi, une nouvelle aventure !
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